Un robot écrivant sur un ordi. En avant plan des graphiques transparents de la bourse.
phonlamaiphoto / 123rf

La Plateforme d’Innovation Numérique et Quantique du Québec (PINQ²) et Enterprise Quantum ont conclu un partenariat dans l’optique de « révolutionner le secteur financier en exploitant l’informatique quantique », si l’on en croit leur communiqué de presse.

Cette collaboration devrait apporter des « avancées significatives » pour le secteur financier, car le but est notamment d’informer les entreprises du domaine des possibilités de transformation qu’offre l’informatique quantique. Ce partenariat est ainsi axé sur l’éducation, mais également sur l’élaboration d’une stratégie quantique et l’intégration dans l’écosystème plus large pour l’expérimentation et les preuves de concept

« L’informatique quantique représente une rare occasion pour une entreprise canadienne œuvrant dans le domaine des services financiers d’être véritablement avant-gardiste et de générer une valeur transformatrice pour les banques qui s’y préparent avec audace. Alors qu’Enterprise Quantum se concentre sur la stratégie et la planification de la révolution quantique à venir, PINQ² est idéalement positionnée pour aider les entreprises à atteindre ces objectifs grâce à du matériel, des algorithmes et des talents quantiques situés au Québec. Ensemble, nous pouvons guider les entreprises tout au long de leur parcours quantique », commente Ryan Sim, consultant exécutif en stratégie chez Enterprise Quantum.

Pour rappel l’informatique quantique peut notamment :

  • Améliorer la puissance de calcul : les ordinateurs quantiques résoudront certains problèmes à une vitesse exponentielle comparativement aux ordinateurs classiques, ce qui permettra aux institutions bancaires de traiter d’importants volumes de données et d’effectuer des calculs complexes de manière plus performante ;
  • Renforcer l’analyse des risques : des algorithmes quantiques permettant d’analyser les risques en temps réel sont en cours de développement, ce qui permet aux institutions bancaires d’évaluer la performance de leurs portefeuilles, la valeur à risque et d’ajuster leurs stratégies de manière dynamique ;
  • Faire progresser le chiffrement : les ordinateurs quantiques seront capables de décrypter certains protocoles de cryptage courants utilisés aujourd’hui. Les algorithmes de cryptographie résistants aux systèmes quantiques sont en cours de standardisation afin de fournir un cryptage plus fort, de garantir la sécurité des transactions et de protéger les informations sensibles des clients, tandis que de nouveaux mécanismes de sécurité basés sur la mécanique quantique promettent une sécurité encore plus forte à l’avenir ;
  • Simuler les marchés financiers : l’informatique quantique peut simuler divers scénarios de marché, ce qui permet aux institutions financières d’évaluer les risques et d’élaborer de meilleures stratégies de prise de décision.

« PINQ² est à la pointe de l’innovation numérique et se concentre sur les secteurs à fort impact social et économique, tels que la finance. Notre collaboration avec Enterprise Quantum témoigne de notre volonté d’explorer de nouvelles opportunités en tirant parti de l’expertise combinée des deux organisations dans le domaine de l’informatique quantique, qui est prometteuse pour le secteur financier », souligne Éric Capelle, directeur général de PINQ².

Pour rappel, PINQ², un organisme à but non lucratif (OBNL) fondé en 2021 par le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie du Québec (MEIE) et l’Université de Sherbrooke, a pour mission d’accélérer la transformation numérique des entreprises et organisations québécoises et est également l’opérateur exclusif du Quantum System One, un superordinateur quantique qui est entré en 2023.

Ce superordinateur est destiné aux domaines de la finance et du développement durable.

L’informatique quantique est une technologie qui intéresse particulièrement le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) et l’Agence de la consommation en matière financière du Canada (ACFC).

S’inquiétant des menaces potentielles d’une telle technologie, ces derniers ont lancé une consultation qui s’est terminée en février de cette année à ce sujet.