Les conseillers doivent refaire leurs devoirs, selon une étude
Ivelin Radkov _123RF Banque d’images

L’enquête réalisée par J.D. Power démontre que 46 % des répondants affirment ne pas avoir reçu des conseils adéquats tenant compte de leur tolérance au risque.

Le directeur des pratiques en gestion de patrimoine chez J.D. Power, Mike Foy, a estimé que le sondage donnait une image peu flatteuse du secteur. « Ces données ne sont pas de bon augure pour les conseillers financiers si l’on tient compte de l’apparition de nouvelles tendances à moindre prix, comme les robots-conseillers ».

L’étude J.D. Power 2016 Canadian Full Service Investor Satisfaction se penchait sur trois étapes de l’investissement, soit l’établissement d’objectifs personnels, le choix d’une stratégie appropriée et le suivi des objectifs.

Outre les changements technologiques et réglementaires, les sociétés de gestion du patrimoine et leurs conseillers font également face à des changements démographiques importants qui modifient le profil de leur clientèle. Par exemple, les jeunes investisseurs ont des préférences et des attentes différentes.

D’après une autre étude de J.D. Power, 42 % des membres de la génération du millénaire souhaitent jouer un rôle plus actif dans la gestion de leurs finances en prenant leurs propres décisions d’investissement, ne faisant appel à leur conseiller qu’à titre de guide. En contrepartie, les baby-boomers voient leur relation d’affaires avec leur conseiller davantage comme une collaboration, lui déléguant leurs décisions d’affaires.

La mise en oeuvre prochaine de la deuxième phase du modèle de relation client-conseiller (MRCC2) permettra à de nombreux investisseurs d’en savoir plus, pour la première fois, sur les frais de gestion qu’ils versent à leur conseiller. Certains conseillers qui n’apportent pas de valeur ajoutée au service rendu à leurs clients pourraient se trouver en position précaire.

L’étude J.D. Power 2016 fait également état de trois aspects importants :

1- Seulement 27 % des investisseurs sondés comprennent vraiment le volet frais de gestion de leur dossier, comparativement à 32 % en 2012. Par contre, 43 % des répondants disent avoir reçu de leur conseiller un document clair à ce sujet, alors que 11 % disent n’avoir reçu qu’un sommaire.

2- Les robots-conseillers demeurent encore une nouveauté pour les investisseurs. Cependant, 30 % des répondants se disent intéressés à expérimenter cette formule. Le pourcentage atteint 45 % chez les membres de la génération du millénaire.

3- Les conseillers indépendants en gestion de patrimoine les mieux cotés continuent de surpasser les grandes banques canadiennes. Les cabinets Edward Jones et Raymond James se classent respectivement aux premier et deuxième rangs selon le taux de satisfaction des investisseurs sondés.

L’étude J.D. Power 2016 a été menée en mai et juin dernier auprès de 5 159 investisseurs qui font appel à des conseillers pour la gestion de leurs finances personnelles.

Avec la Presse Canadienne