Desjardins forcerait certains centres financiers SFL à fusionner entre eux et des centres seraient fermés, selon ces sources. Certaines personnes travaillant dans le réseau SFL se seraient fait proposer une retraite anticipée.
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Il est difficile de connaitre la teneur réelle du plan qui serait déployé par Desjardins, d’ici les prochaines semaines.
Une première source, membre de l’industrie financière, qui a préféré l’anonymat soutient que « SFL n’existerait plus. Tout serait regroupé sous le chapeau de Desjardins Sécurité financière».
Une deuxième source anonyme provenant du réseau interne croit plutôt qu’il n’y aura pas d’intégration de SFL dans un autre réseau de distribution au sein de l’institution financière. Il confirme cependant que des centres financiers fusionneraient.
« Beaucoup de centres financiers devraient disparaître parce que Desjardins force les rachats [des parts des actionnaires des centres financiers] et fusionne des centres financiers », explique le membre de l’industrie financière qui s’est fait approcher par un dirigeant d’un centre financier qui serait bientôt fermé. Celui-ci se cherchait un emploi.
Environ la moitié des centres financiers seraient ainsi forcé à fusionner. « Ça va être des méga centres financiers, sous le contrôle de gens choisis par Desjardins et qui vont devoir vendre beaucoup de produits de Desjardins », ajoute-t-il.
Selon la source du réseau de distribution, certains centres ne seraient pas rentables et Desjardins souhaiterait également regrouper des ressources : « Les bureaux les plus forts vont possiblement récolter les bureaux les plus faibles. »
D’après une troisième source provenant de l’industrie, des avocats travailleraient à négocier entre Desjardins et certains directeurs du réseau indépendant. Des personnes travaillant auprès de SFL chercheraient à être dédommagées des conséquences qui découleraient de ces possibles changements. Ce serait le cas par exemple de ceux qui venaient de faire des investissements majeurs, d’acheter un achalandage d’affaires ou encore d’embaucher des employés.
Depuis quelque temps, certains signaux semblent annonciateurs de changements à venir chez SFL. En effet, plusieurs sources nous ont confirmé que des directeurs ou cadres ont récemment cessé de travailler pour ce réseau.
«Ils ont perdu de bons représentants ces dernières années. Des représentants voulaient quitter un centre pour ouvrir un autre centre et l’organisation a refusé, soutient la source de SFL. Pour cette raison-là, ils ont perdu des représentants. »
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De plus, des conseillers du réseau SFL ont récemment cherché à obtenir de l’information sur différents cabinets en services financiers dans le but de s’y lier, et ce, d’une façon plus soutenue qu’à l’ordinaire. Et certains directeurs associés, qui sont actionnaires et franchisés de centres financiers SFL, chercheraient à se lier à d’autres agents généraux, selon une source, ou à se réorienter dans l’industrie.
D’après la troisième source, une rumeur serait persistante : Desjardins fusionnerait les centres financiers des régions de Montréal, de la Rive-Sud et Laval, pour en former un seul.
De l’avis de cette source, la haute direction de Desjardins viserait, par cette possible réforme, à affirmer que la coopérative financière appartient aux membres et non à des entrepreneurs indépendants.
« Ça fait des années que c’est dans les cartes », ajoute la source du réseau.
Jacques Bouchard, conseiller principal, relations publiques, au Mouvement Desjardins, n’était pas immédiatemetnt disponible pour commenter ces informations. Une quatrième source près du dossier confirme que l’institution financière aurait fait signer des clauses de confidentialité à certains.
Rappelons que le réseau SFL comptait, à la fin de 2016, environ 800 conseillers au Québec et au nouveau Brunswick et plus 1600 conseillers si l’on inclut ceux du réseau canadien Desjardins Financial Security Independant network. L’actif global sous administration s’élevait en 2015 à 13,7 G$.
Avec la collaboration de Guillaume Poulin-Goyer.
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