Le Rapport La dette des ménages canadiens : bonne, mauvaise ou menaçante, publié par l’Institut Info-Patrimoine BMO, a étudié les différents types d’endettement des ménages, le montant des dettes des Canadiens, et leur attitude face à leur endettement.
« En gros, la dette peut être définie comme étant bonne, mauvaise ou menaçante selon qu’elle accroît la valeur nette du ménage ou qu’elle a un effet déstabilisant sur sa situation financière. Selon le sondage, pour 43 % des Canadiens, le mot dette a une connotation péjorative – elle est mauvaise (ou menaçante) – et la plupart sont nerveux ou inquiets quand ils y pensent », peut-on lire dans le Rapport.
Ses conclusions indiquent que 20 % des répondants n’ont pas besoin de dettes, et ne s’en serviront pas. L’endettement est toutefois nécessaire dans 16 % des cas, alors que les répondants affirment utiliser l’endettement afin d’aider la famille ou les amis.
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La Planification de la retraite est la stratégie ayant le plus fait l’objet de discussions avec des conseillers financiers au cours des 12 derniers mois, alors qu’elle a été citée dans une proportion de 36 %. Les stratégies les plus discutées par la suite sont la réduction de l’impôt, dans 24 % des cas, et la gestion de la dette, dans 20 %. Suivent ensuite la protection de l’actif et du revenu, dans 18 % des cas, et les stratégies de placement financé par emprunt (17 %).
Tandis que 56 % des Canadiens s’efforcent de rembourser la totalité de leur solde de crédit, quand c’est possible, dans 7 % des cas, les répondants jugent qu’ils s’endettent de façon excessive à des fins de consommation.
Le Rapport indique que : « 18 % des ménages canadiens sont considérés comme étant composés d’emprunteurs chroniques et sont responsables de 70 % de l’ensemble des dettes de consommation ».
Selon Statistique Canada, les familles canadiennes ont en moyenne 1,63 $ de dettes pour chaque dollar de revenu après impôt.
« Pour la plupart des Canadiens, l’objectif ultime devrait être de se débarrasser de ses dettes, mais la première étape devrait consister à éliminer les mauvaises dettes, qui ont le pouvoir de déstabiliser la situation financière d’un ménage », explique Jean Richard, vice-président, Gestion de patrimoine, BMO Nesbitt Burns, Est du Canada.
Le Rapport s’attarde également à établir de quelle façon la faiblesse actuelle des taux d’intérêt a influencé les décisions des Canadiens sur le plan financier.
Selon les conclusions du Rapport, la faiblesse des taux d’intérêt a incité 35 % des Canadiens à diminuer leur hypothèque. Il appert toutefois que 47 % des Canadiens croient que le niveau élevé d’endettement au Canada a été influencé par l’augmentation des prix dans l’immobilier.
De même, 26 % des répondants disent mettre à profit la faiblesse actuelle des taux d’intérêt afin de vivre selon le mode de vie qu’ils souhaitaient. Dans 26 % des cas, les répondants ont dit qu’ils en ont profité pour acheter des produits de placement ou de l’immobilier, pour acheter une maison plus rapidement que prévu (23 %), pour consolider leurs dettes (21 %) et, dans 18 % des cas, pour acheter une plus grande maison.
« Le moment est parfaitement choisi, pendant que les taux d’intérêt demeurent bas, pour effectuer des remboursements importants sur le capital de son prêt hypothécaire, comme de nombreux Canadiens l’ont fait, afin de réduire le montant de la dette contractée du fait de la hausse des prix de l’immobilier », ajoute Jean Richard.
« À l’inverse, les Canadiens devraient éviter de courir le risque d’obtenir des prêts plus importants pour acheter une maison plus chère, en s’appuyant sur la faiblesse des taux d’intérêt. Sachant que les taux d’intérêt ont toutes les chances d’augmenter dans un avenir prévisible, le moment est idéal pour élaborer un plan détaillé de gestion de la dette », estime-t-il.
Les conclusions du Rapport sont basées sur les données d’un sondage réalisé par ValidateIt pour L’Institut Info-Patrimoine BMO du 23 au 29 juin 2015 sur un échantillon de 1 014 Canadiens.