Modèle de caravane de chameaux au coucher du soleil.
Mlenny / iStock

Dans ma dernière chronique, je vous ai partagé la leçon de vie que j’ai apprise à propos de la culpabilité versus la contribution lors de mon voyage. Je tiens à remercier ceux et celles qui m’ont écrit afin de partager avec moi leurs propres conflits internes en lien avec le succès, l’argent et la culpabilité. Vos messages m’ont profondément touchée.

Aujourd’hui, je nous invite à explorer un thème non conventionnel, mais tellement au cœur de nos réalités d’entrepreneurs : les dualités.

En Afrique, j’ai vu de la pauvreté comme je n’en avais jamais vu…

Et j’ai aussi vu de la richesse comme j’en ai rarement vu.

J’ai vu des enfants tellement reconnaissants de recevoir un simple sandwich au Nutella…

Et j’ai vu des gens qui trouvaient qu’on ne donnait pas assez de denrées, de vêtements, de jouets… bref, qu’on ne donnait pas assez.

J’ai vu un monde rempli de dualités.

Les dualités, telles celles que j’ai vues en Afrique, nous les avons aussi près de chez nous. Elles ne sont pas aussi extrêmes, mais elles sont là.

Et encore plus proche de nous : les dualités à l’intérieur de nous.

Il y a des journées où nous avons la conviction que nous pouvons conquérir le monde. Et d’autres, où nous n’arrivons pas à conquérir notre journée, à avoir le courage d’appeler un client potentiel, de dire non à une référence d’un client qui ne cadre pas avec notre client idéal, de dire à quelqu’un dans notre équipe que son travail ne convient pas, de faire une première publication sur les réseaux sociaux.

Combien de fois, un client m’a dit :

« Sara, c’est fou, je suis capable de bâtir une business, mais je n’arrive pas à dire à mon adjointe que son travail ne convient pas »,

« Je ne comprends pas pourquoi je n’arrive pas à dire « non » à mes clients, à respecter ma semaine idéale – celle que je veux vraiment »,

« Je suis capable de prendre en charge une transaction de milliers de dollars, mais je n’arrive pas à partir du bureau à 16 h pour être avec ma famille, ce qui est ma priorité ».

Des exemples de dualités, je pourrais en partager avec vous pendant des heures.

Mais voici ma plus grande constatation :

Plus les dualités sont extrêmes et externes – la pauvreté par rapport à l’abondance, la gratitude par rapport à l’envie – plus on les remarque.

Mais, plus les dualités sont à l’intérieur de nous, plus elles sont insidieuses.

Et plus elles sont insidieuses, plus elles contrôlent nos comportements.

Les études en neurosciences ont démontré qu’environ 95 % de nos comportements sont déterminés par des processus inconscients – des croyances, des schémas comportementaux.

  • On veut bâtir une business, mais on perd notre temps à vérifier (ou pire… à faire) le travail de notre adjointe.
  • On veut se concentrer à travailler avec un type de client, mais on dit oui à toutes les références que l’on reçoit.
  • On veut aller chercher les enfants à 16 h, mais on quitte le bureau à 18 h.

Nous sommes tous remplis de dualités, c’est la beauté de l’être humain. Maintenant, il faut apprendre à naviguer entre nos dualités et à en tirer parti.

Donc, si vous avez tendance à :

  • Être « trop » gentil. Commencez à vous poser la question : comment puis-je être gentil et ferme.
  • Contrôler, superviser, vous assurez que tout est fait. Demandez-vous : comment puis-je rendre l’intention plus claire pour la personne à qui je délègue, comment puis-je déléguer des responsabilités au lieu de déléguer des tâches ?
  • Être dans l’hyperperformance. Commencez à vous poser la question : au lieu de faire toujours plus, comment puis-je faire mieux, comment puis-je approfondir ce que je fais, au lieu de me disperser ?

Arrêtons de nous demander « ce qui ne va pas avec nous », commençons par explorer nos dualités avec curiosité, avec fascination. Commençons à mettre au jour l’interconnexion entre notre pensée, nos paroles et nos actions.

Pas besoin d’aller en Afrique pour voir des dualités, nous en avons au cœur même de nos comportements !

Si cette interconnexion vous intéresse, je vous invite à vous inscrire à ma formation Les mots qui vous gardent coincés, où nous explorerons le lien complexe entre le langage et le comportement afin d’utiliser la linguistique de manière stratégique pour favoriser un parcours d’affaires plus influant et pour progresser vers un plus grand accomplissement professionnel et personnel.

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