Homme d’affaires et robot se serrant la main. Caractère de robot aider un homme.
Guzaliia Filimonova / iStock

Selon une nouvelle étude de la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario (CVMO), les investisseurs individuels semblent ouverts aux conseils financiers fournis par des conseillers humains, des outils d’intelligence artificielle (IA) ou une combinaison des deux.

Dans un nouveau rapport, la CVMO détaille les résultats d’une expérience qu’elle a menée pour examiner le rôle potentiel de l’IA dans le soutien à la prise de décision des investisseurs individuels.

L’expérience a utilisé une simulation d’investissement en ligne pour tester la réaction des investisseurs aux recommandations d’investissement fournies par un humain seul, un outil d’IA et une combinaison des deux, lorsqu’ils disposaient de 20 000 $ en liquidités hypothétiques à investir.

« Nous avons constaté que les participants adhéraient plus étroitement à une suggestion d’investissement lorsqu’elle était fournie par une combinaison de sources humaines et d’IA », indique le rapport.

L’expérience a également révélé que les investisseurs ne manifestaient aucune préférence entre les conseils purement humains et ceux purement issus de l’IA — ce qui a amené les chercheurs à conclure que « les investisseurs canadiens pourraient ne pas avoir d’aversion claire à recevoir des conseils d’investissement de la part d’un système d’IA. »

Cependant, le régulateur a noté que les préférences observées n’étaient pas statistiquement significatives, et qu’elles pourraient ne pas être plus prédictives que le hasard.

Le rapport indique que l’expérience a mis en évidence les risques associés aux outils d’IA qui fournissent aux investisseurs des conseils erronés ou inadaptés.

« Comme les suggestions humaines, l’IA et les sources mixtes de suggestions ont eu un impact important sur les décisions d’allocation d’actifs des participants, même lorsque ces conseils n’étaient pas judicieux, souligne le rapport. Il est nécessaire de s’assurer que les algorithmes sont basés sur des données de haute qualité, que les facteurs contribuant aux biais sont traités de manière proactive, et que ces applications donnent la priorité aux meilleurs intérêts des investisseurs plutôt qu’à ceux des entreprises qui les développent. »

Parmi les autres conclusions de l’étude, citons les suivantes

  • il existe une « opportunité significative » pour l’IA de contribuer à la détection des fraudes et des escroqueries ;
  • les outils d’IA pourraient être utilisés pour améliorer l’inclusion financière en élargissant l’accès rentable aux conseils en matière d’investissement ; et
  • les investisseurs ont tendance à détenir dans leurs portefeuilles des montants de liquidités supérieurs à ceux recommandés par la plupart des experts.

Ce dernier résultat « suggère que les allocations excessives de liquidités devraient faire l’objet d’efforts éducatifs, qui pourraient être élargis à une prise de risque appropriée lors de l’investissement », affirme le rapport.

« Cette étude met en évidence les opportunités que l’IA peut créer pour les investisseurs et les acteurs du marché canadiens, constate Leslie Byberg, vice-présidente exécutive de la réglementation stratégique à la CVMO, dans un communiqué. Il est important que nous soyons agiles et capables d’exploiter ces opportunités tout en veillant à ce que la protection des investisseurs reste au premier plan de notre réglementation. »