Personne tapant sur un ordinateur portable, avec des icônes et des images en surimpression.
Crédit photo : Chambre de la sécurité financière

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Développement de formations, outils numériques, recherche académique : la Chambre de la sécurité financière s’active sur tous les fronts pour accompagner ses 34 000 membres dans un esprit holistique et multidisciplinaire. Du haut de ses 25 ans, l’organisme d’autoréglementation des conseillers assume résolument son rôle de fédérateur de l’industrie.

« Notre mission de protection du public requiert de toujours mieux faire pour continuer d’évoluer et d’anticiper les besoins de l’industrie et des consommateurs », résume sa présidente et chef de la direction, Me Marie Elaine Farley.

« Les grands changements économiques, sociaux, technologiques ou encore climatiques forcent les professionnels du secteur financier à adapter leur proposition de valeur. C’est notre responsabilité de les accompagner dans cette démarche. »

D’une innovation à l’autre

La CSF a été le premier organisme au Québec, avant même les ordres professionnels, à exiger la formation continue obligatoire parmi ses membres. Dès ses débuts, elle a imposé aux conseillers une obligation de compétence à jour dans les cinq disciplines sous sa gouverne (épargne collective, planification financière, assurance de personnes, assurance collective de personnes, plans de bourses d’études).

Elle a été ensuite passée à la vitesse supérieure en adoptant en 2006 l’obligation de suivre de la formation en conformité – une première au Canada à l’époque – puis en élaborant en 2011 son propre cours obligatoire de conformité, à renouveler tous les 4 ans.

De la théorie à la pratique

Au fil des ans, la Chambre s’est constitué un vaste catalogue de formations, produites tant à l’interne que par des partenaires. À cela s’ajoute InfoDéonto, une bibliothèque en libre accès sur les meilleures pratiques du métier, de la relation client à la rémunération. « C’est une mine d’or qui a grandi avec les besoins des professionnels et des responsables de la conformité, de manière interactive, à mesure que nous apportions des réponses à leurs questions », se félicite Marie Elaine Farley.

Mais l’innovation dont elle est aujourd’hui la plus fière est la Chaire argent, inégalités et société, une chaire de recherche et de formation créée en partenariat avec l’INRS et placée sous la direction de la chercheure Hélène Belleau. Après 12 mois de travaux, elle doit rendre cet automne les premiers éléments d’un nouveau programme de formation issu d’une recherche sur les situations de vie complexes des Québécois.

« Les questions financières ont une foule d’impacts sur la vie des familles, sur les travailleurs, sur les entreprises, sur la santé, sur les relations entre conjoints, et tout cela se répercute sur l’important travail des conseillers en services financiers. Nous souhaitons que cette chaire rayonne de manière concrète dans la sphère publique en explorant des sujets socioéconomiques pertinents tant pour les consommateurs que pour nos membres », explique Me Farley.

Son équipe avait tâté le terrain l’an dernier avec un webinaire sur les inégalités hommes-femmes en matière d’épargne-retraite, en collaboration avec ÉducÉpargne. Offert gratuitement, il a été suivi par plus de 3000 personnes. Le test a donc été concluant.

La formation en mode proactif

Outre ce webinaire, la Chambre offre un nombre croissant de formations gratuites sur son site, à raison d’une douzaine cette année, sur des thèmes comme Amour et argent à ESG au-delà des mythes ou Le consommateur de demain.

« Nous souhaitons démocratiser la formation auprès d’un public élargi, dit Me Farley. À l’heure où le pire et le meilleur sont accessibles en ligne, nous devons décupler nos efforts pour aller au-devant de nos publics avec un message porteur. »

Un exemple récent : face aux risques posés par les soi-disant experts financiers sur YouTube et TikTok, la Chambre a produit le webinaire Investir sous influence : comment se protéger, en collaboration avec Option Consommateurs. Elle a aussi créé l’Espace courtier-cabinet, avec l’aide de divers cabinets et institutions financières, pour accompagner les responsables de conformité dans leur mission grâce au suivi en temps réel du dossier de formation continue des conseillers dans leurs équipes.

Construire l’avenir ensemble

La Chambre va délibérément à la rencontre de partenaires pour élargir son champ d’action au gré de l’évolution des besoins des consommateurs de produits et services financiers. Outre les collaborations susmentionnées, elle propose à ses membres certaines formations de l’Association de planification fiscale et financière afin d’ajouter des cordes fiscales à leur arc.

« C’est important pour nous de fédérer l’industrie autour de la protection du public. Nos conseillers ont l’obligation de bien connaître leurs clients, et cela implique une approche holistique et multidisciplinaire qui évolue. Ce n’est pas demain qu’une machine pourra faire ce travail ! »