Photo portrait de Marjolaine Hudon
Gracieuseté RBC

Avec les superbes bureaux du 41e étage de la Place Ville-Marie, offrant une vue sur Montréal et le Saint-Laurent, il est difficile de ne pas se sentir impressionné avant même de rencontrer la nouvelle Présidente, Direction du Québec, RBC Banque Royale.

Cependant, dès l’entrée de Marjolaine Hudon, la glace est brisée. Pleine de joie de vivre et d’entrain, cette Montréalaise de naissance sait comment mettre tout le monde à l’aise.

Loin de se reposer sur son nouveau titre, Marjolaine Hudon est touchante d’authenticité et répète à qui veut bien l’entendre qu’elle se trouve « privilégiée » d’avoir ce rôle-là. « Tous les matins, je me pince », assure-t-elle.

Effectivement, il y a 30 ans, quand elle a débuté chez RBC, rien ne laissait présager qu’elle occuperait cette position. « Quand j’ai commencé, il y avait seulement une femme à la banque qui était exécutive, et elle n’avait pas d’enfants. Moi, je ne parlais pas anglais et je voulais des enfants. Je ne pensais pas qu’un jour je pourrais avoir une carrière comme ça », rapporte celle qui voulait pourtant déjà changer le monde et aider les gens.

Marjolaine Hudon a débuté sa carrière chez RBC dans une petite succursale à Montréal. Au fil des années, elle a toutefois accepté des mandats impliquant toujours un peu plus de responsabilités.

Marjolaine Hudon ne s’est pourtant pas laissée portée par les événements. Loin de là. Elle qui avait pour ambition de changer le monde, a décidé de bouleverser sa vie et celle de sa famille et de quitter Montréal pour découvrir d’autres facettes de son entreprise et « ouvrir ses horizons ».

« C’était également à la suggestion de la banque, afin de pouvoir penser et voir les choses différemment, pour avoir une perspective différente des choses », rapporte-t-elle.

Ce saut était loin d’être une petite affaire pour cette maman de trois enfants. « Lorsque tu dis à trois jeunes filles, en quatrième année, sixième année et secondaire 2, qu’on déménage, tu n’es pas la mère la plus populaire en ville », plaisante celle qui a pourtant décidé d’aller de l’avant.

Cette décision lui a été très bénéfique. Car, en plus d’avoir occupé de nombreux postes au sein de l’institution, Marjolaine Hudon peut également se vanter d’avoir travaillé dans plusieurs régions du Canada, notamment à Toronto, Calgary et Ottawa.

« Je connais bien le Canada, je connais bien la banque, et je comprends aussi la réalité des équipes, car j’ai vécu et exercé dans différents postes », déclare celle qui est toutefois heureuse de retrouver sa ville natale, de renouer avec ses anciens collègues et surtout, de retrouver sa langue maternelle.

Une grande philanthrope

Malgré ses expériences, après 30 ans, rien n’a changé, Marjolaine Hudon reste très ancrée dans la réalité et conserve ses objectifs de début de carrière. Encore aujourd’hui, elle se lève chaque matin avec la volonté de changer le monde et d’aider les gens.

« Je suis privilégiée. Et je pense qu’avec cela vient la responsabilité d’être présente et de redonner », insiste-t-elle.

En plus d’avoir à cœur le bien-être des clients de RBC, la nouvelle présidente régionale de RBC est très impliquée dans la société. Dans son ancien poste, en tant que Présidente, Région Ontario Nord & Est, RBC Banque Royale, elle siégeait sur le conseil d’administration de la fondation du Centre hospitalier de l’Est de l’Ontario, mais aussi sur le conseil stratégique de l’école de Telfer.

« C’est sûr que tout ce qui concerne les jeunes, ça vient chercher mon cœur de maman », confie-t-elle.

Si avec son déménagement, elle a dû laisser tomber sa place sur les deux conseils d’administration, elle rapporte qu’elle considère déjà plusieurs autres propositions à Montréal.

Marjolaine Hudon est ainsi loin d’être inactive. Elle est encore impliquée dans le milieu artistique et de la musique, la « langue universelle », comme le décrit celle qui siège au conseil d’administration du Centre national des Arts.

En plus de tout ça, Marjolaine Hudon est marraine du régiment des Royal Canadian Dragoons. « Plus j’en apprends sur les militaires, plus je suis renversée de constater qu’il existe des personnes au grand cœur, très dévouées, qui sont souvent mal comprises ou sont considérées comme acquises », affirme-t-elle.

Une transition rapide

Si elle se laisse un peu de temps pour choisir ses nouvelles activités philanthropiques, Marjolaine Hudon n’a pas perdu de temps pour prendre les rênes du bureau régional.

En à peine deux mois, cette « boule d’énergie », comme la décrivent certains collègues, a pris le temps de rencontrer une grande partie des 7500 employés de RBC à travers le Québec.

« Je veux aller à la rencontre des gens : aller à la rencontre de nos équipes, de mes collègues, de nos clients et de la communauté. C’est important de prendre le pouls et d’apprendre à connaître nos clients et nos collègues, de voir ce qui fonctionne bien et ce qui nécessite quelques ajustements, et surtout, de comprendre comment je peux les aider dans ce processus », dit-elle.

Comme à l’époque, son métier reste ainsi le même : « écouter et aller au-delà ».

Dans son nouveau rôle, la nouvelle présidente régionale de RBC Québec s’est donné pour mission de faire rayonner son institution. « RBC, c’est une solide organisation qui a plus de 150 ans d’histoire, une organisation qui vient de faire une acquisition de 13,5 milliards de dollars avec HSBC Canada. Mais derrière ce logo corporatif, il y a des gens de cœur qui veulent aider et faire une différence », souligne-t-elle.

Bien que RBC soit la plus grande banque au Canada, Marjolaine Hudon veut montrer aux Québécois que leur institution a leurs intérêts à cœur. « Quand le président de la banque te regarde dans les yeux et te dit “Marjolaine, le Québec est important pour RBC”, ça fait quelque chose. Et ce ne sont pas que des paroles, ce sont des gestes concrets aussi ! », assure-t-elle, désireuse de partager ce message avec la province.

Faire une différence dans la vie des gens

Dans son nouveau rôle, Marjolaine espère pouvoir faire encore plus pour aider son prochain et aussi redorer le blason des banquiers. « Le poste de présidente régionale ça m’allume, c’est un poste pour moi. J’adore les gens. Le rôle de banquier aussi, on fait une différence dans la vie des gens. Malgré tout ce qu’on peut penser, on a un impact dans leur vie. On est là dans les bons, dans les moins bons moments. Ce qui est stimulant [c’est de pouvoir aider et faire la différence]. »

Elle espère ainsi profiter de son nouveau titre pour, oui, faire connaître l’institution, mais aussi faire rayonner les employés de celle-ci. Une des premières choses qu’elle a perçues lors de ses rencontres c’est l’engagement de l’équipe en général, pour la communauté, mais aussi pour les clients.

« Quand tu arrives comme leader, c’est très rassurant de voir que les gens veulent faire une différence pour leurs clients. Il y a des étincelles dans les yeux. Nos gens sont passionnés pour aider », constate-t-elle avec joie.

« Tu ne peux pas forcer des gens à redonner dans la communauté, mais les gens le font parce qu’ils veulent le faire. Il y a des t-shirts bleus partout. Nos employés partagent leur expertise et aider la communauté. On est 7500 employés au Québec et c’est renversant de voir ce qui se fait », complète-t-elle.

Si cet engouement pour le bien-être des clients réjouit Marjolaine Hudon, elle souligne que c’est aussi ça le travail d’un banquier : être là dans les bons comme dans les moins bons moments. Et même si RBC a beaucoup investi en technologie, elle décrit l’organisation comme une « banque relationnelle à ère numérique ». Les gens peuvent compter sur la technologie, mais ils peuvent encore parler à un professionnel s’ils en ont besoin, promet-elle.

« C’est important que les gens comprennent qu’ils ne sont pas tout seuls. S’ils ont besoin, ils peuvent parler à quelqu’un. Nous sommes là, à l’écoute », martèle-t-elle.

« Je pense que c’est important de dire, oui on est la banque des grandes familles, mais on est aussi la banque de Monsieur et Madame Tout-le-Monde. On n’est pas là juste pour les grandes entreprises, on est aussi là pour les petites entreprises qui veulent grandir », conclut-elle.