En début de carrière, avoir un mentor expérimenté permet de développer ses compétences tout en évitant certains « faux-pas » courants. Que ce soient les méthodes de prospection utilisées, les comportements lors d’une rencontre client, ou bien les conseils et stratégies utilisées dans sa pratique quotidienne, un jeune conseiller souhaitant atteindre une seine pérennité dans l’industrie doit absolument s’adjoindre d’un mentor prêt à l’accompagner dans son cheminement. Cela dit, la véritable question reste : comment trouver le bon mentor et bâtir une relation pérenne ?
Se connaître soi-même
Avant de chercher un mentor, il est essentiel pour le jeune conseiller de bien se connaître en tant que professionnel et de réfléchir à qui il souhaite éventuellement devenir. Voici quelques questions clés qui peuvent alimenter cet exercice d’introspection :
- Pourquoi ai-je choisi cette profession ?
- Où me vois-je dans 10 ans ?
- Comment voudrais-je être perçu par mes pairs ?
- Quelles sont mes aspirations professionnelles ?
Ces questions de haut niveau permettent de répondre à trois objectifs précis. D’abord, cet exercice permet de donner un certain sens de direction et représente des points sur lesquels le mentor pourra « challenger » le jeune conseiller lors des périodes plus difficiles. Ensuite, cet exercice permet de mieux définir son profil de personnalité professionnel, facilitant ainsi le choix du mentor et le développement d’une bonne affinité avec ce dernier. Finalement, ce questionnement permettra au jeune conseiller de trouver un professionnel d’expérience dont la pratique s’oriente autour des mêmes champs d’intérêts et de compétence que lui (assurance, épargne, fiscalité, etc.)
Définir le mentor idéal
L’industrie des services financiers regorge de talent et le nombre de conseillers expérimentés ayant vécu un fort niveau de succès est significatif. Cette réalité de l’industrie représente une occasion importante pour les jeunes conseillers qui bénéficient ainsi d’un large bassin de conseillers séniors prêts à les aider et à former la relève. Cela dit, il est faux de croire que tous les conseillers expérimentés peuvent être également de bons mentors pour la jeunesse. Voici quelques traits importants que les conseillers en début de carrière devraient prioriser lors de leurs recherches en mentorat :
- Expérience et sagesse : De toute évidence, l’expérience est à privilégier dans le choix d’un mentor, mais pourquoi? Généralement, l’expérience est souvent accompagnée par la sagesse. Un mentor qui est sage est celui qui reconnait les bons moments pour laisser aller son expertise. Cependant, le mentor sage est celui qui reconnait également lorsqu’il est temps de laisser davantage d’espace à son mentoré afin qu’il puisse apprendre de lui-même.
- Investi et disponible: La disponibilité est un enjeu majeur en matière de mentorat dans l’industrie des services financiers. En tant que jeune conseiller, assurez-vous d’avoir un mentor qui est investi dans votre succès et qui se veut présent.
- Bienveillant: Un bon mentor est celui qui ne cherchera pas à prioriser son gain personnel dans la relation. Le mentor doit faire preuve d’écoute et doit aider son mentoré à naviguer vers la bonne direction lorsque ce dernier s’éloigne des sentiers battus.
Où trouver son mentor
Une fois que le conseiller en début de carrière a pris le temps de bien se définir comme professionnel et que les principales caractéristiques du mentor efficace ont été identifiées, il reste à déterminer par quels moyens ce jeune conseiller peut trouver la personne qui l’accompagnera dans son cheminement. Voici quelques moyens à envisager pour faciliter ce processus :
- Recherches dans votre réseau actuel: À tire d’exemple, les conseillers séniors au sein de votre agent général sont possiblement à la recherche de relève pour leur cabinet, un conseiller « junior » à qui référer des dossiers, ou bien en processus de segmentation menant à une éventuelle vente d’un bloc d’affaires. De toute évidence, ces scénarios peuvent mener à une plus grande ouverture quant à une éventuelle relation de mentorat.
- Présence sur les médias sociaux: Il ne faut pas sous-estimer la puissance des réseaux sociaux lors de nos recherches. L’utilisation d’une plateforme d’affaires comme LinkedIn peut aider le jeune conseiller à se faire connaître au sein de la communauté financière et favoriser d’éventuelles rencontres avec des professionnels expérimentés.
- Événements de réseautage pour la relève: Finalement, il est important pour un conseiller en début de carrière d’être actif au sein de sa communauté. Participer à divers événements, comme ceux organisés par l’Association de la relève des services financiers (ARSF), permet de créer des liens avec d’autres conseillers de divers réseaux et initier une éventuelle relation de mentorat.
Le résultat final
En tant que jeune professionnel souhaitant propulser sa carrière vers la bonne direction, la présence d’un mentor ayant vécu les épreuves communes de l’industrie permet d’optimiser les chances de succès et de garder le cap sur ses motivations intrinsèques. Bien qu’il puisse y avoir un côté éducatif au mentorat, ou même une relation d’affaires profitable pour les parties impliquées, la réelle valeur produite par la relation mentor/mentoré passe principalement par le développement du « savoir-être ». Ultimement, le conseiller sénior est celui qui pourra aider le jeune conseiller à devenir un véritable professionnel capable de naviguer à travers les différentes épreuves avec confiance et prestance.
N’oubliez pas qu’une carrière en services financiers peut évoluer rapidement. Il est important pour un conseiller de réfléchir régulièrement à son cercle d’influence professionnel et y appliquer certains changements si les nouvelles conditions le justifient. Dans une industrie aussi compétitive que celle des services financiers, savoir s’entourer de personnes compétentes et nourrir ses relations est souvent ce qui fait la différence entre la réussite et l’échec. Alors, qu’attendez-vous pour vous lancer ?
Article rédigé par Léo Deblois, membre du conseil d’administration de l’ARSF