La question de la longévité croissante divise. Un rapport de Canada Vie, relayé par Workplace Insight, montre que plus des deux tiers des adultes britanniques pensent que la retraite à 60 ans deviendra bientôt une idée du passé. Le rapport explore les répercussions d’une vie plus longue sur la retraite et la sécurité financière.
Si l’espérance de vie moyenne des Britanniques est de 85 ans, beaucoup espèrent vivre jusqu’à 90 ans. Selon l’Office national des statistiques (ONS), la population des 65 ans et plus au Royaume-Uni devrait croître de près de 40 % entre 2023 et 2050. En parallèle, celle des 80 ans et plus bondira de 90 %, et le nombre de centenaires pourrait tripler, augmentant de 200 %. À l’échelle mondiale, 459 millions de personnes seront âgées de 80 ans ou plus d’ici à 2050.
Face à cette réalité, les avis divergent quant aux conséquences d’une vie prolongée sur le travail. Près de 70 % des adultes britanniques pensent qu’ils devront travailler au-delà de 60 ans, tandis que 48 % estiment qu’une espérance de vie plus longue signifie également une carrière plus longue. Cependant, 25 % des personnes interrogées ne partagent pas cet avis, notamment les jeunes adultes âgés de 18 à 34 ans, qui sont pourtant ceux ayant le plus de chances de vivre jusqu’à 100 ans ou plus.
Les émotions face à l’allongement de la vie sont partagées : 47 % des répondants se réjouissent à l’idée de vivre un siècle, mais 74 % expriment des craintes concernant leur qualité de vie à un âge avancé. Le rapport souligne également que peu de personnes sont pleinement préparées aux implications pratiques et financières d’une vie prolongée. Moins de la moitié des adultes britanniques ont discuté de sujets essentiels comme les soins à long terme ou l’héritage avec leurs proches.
Un écart important subsiste entre les attentes et la réalité financière. Tandis que 53 % des Britanniques espèrent recevoir un héritage, 63 % des parents envisagent effectivement de laisser un legs. De plus, les enfants sous-estiment souvent l’ampleur de cet héritage : seulement 2 % d’entre eux s’attendent à recevoir plus de 450 000 $, alors que 10 % des parents prévoient transmettre cette somme.
L’allongement de la vie appelle à une réflexion approfondie sur nos choix de carrière, de retraite et de préparation financière, signale Canada Vie. Selon le rapport, bien que de nombreuses personnes recherchent des conseils financiers, un fossé persiste. Moins d’un quart des répondants ont consulté un conseiller au sujet de leurs finances. Cependant, la moitié des moins de 35 ans reconnaissent l’intérêt de faire appel à un expert financier, un taux supérieur à celui des autres tranches d’âge.
Ceux qui bénéficient des services d’un conseiller se disent non seulement plus satisfaits, mais aussi mieux à même de gérer leur vie que ceux qui n’en ont pas sollicité.