Homme communiquant avec le robot. Homme communiquant avec l’intelligence artificielle Illustration vectorielle.
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L’Institut CFA, qui gère la certification d’analyste financier agréé, étudie la possibilité d’utiliser l’intelligence artificielle (IA) pour notamment améliorer ses examens, dont le taux de réussite moyen est d’environ 50 %.

D’ici cinq à sept ans, l’IA pourrait transformer la manière dont les tests sont réalisés. Elle pourrait contribuer à rendre les examens plus interactifs, remplaçant ainsi les traditionnelles questions et réponses à choix multiples, suggère Marg Franklin, PDG de l’Institut, lors d’une entrevue rapportée par Think Advisor.

Bien que cela ne garantisse pas une augmentation du taux de réussite, cela permettra d’éviter l’élimination de candidats dont les réponses manquaient de précision.

« Il se peut qu’il n’y ait pas qu’une seule réponse, souligne Marg Franklin. Si vous êtes assis là et que vous avez dit quelque chose qui était assez proche, mais pas tout à fait, nous pourrions poser une autre question pour le valider. Nous pourrions discerner que votre réponse n’est pas ni juste ni fausse. »

La réforme des examens figure déjà à l’ordre du jour de l’Institut CFA. L’année dernière, l’organisme a notamment modifié ses examens en trois niveaux pour mettre davantage l’accent sur les compétences pratiques et mieux préparer les candidats au marché du travail, explique Marg Franklin. Les nouvelles versions comprennent Python, un langage de programmation, ainsi que la modélisation financière.

La première cohorte ayant cheminé sous ce système réformé commencera à passer son examen de niveau III en mai prochain.

« Ce qui nous préoccupe vraiment, c’est la capacité de discerner les candidats qui ont réellement les connaissances, les compétences et les capacités de ceux qui ne les ont pas, et nous pensons que les tests deviendront beaucoup plus raffinés à l’avenir de manière à y parvenir », souligne Marg Franklin.

L’Institut CFA s’intéresse également à l’utilisation éthique de l’IA et à la manière dont celle-ci peut soutenir les professionnels des services financiers dans leur prise de décision et leur compréhension approfondie des besoins de leurs clients.

« Dans notre code et nos normes, l’un des principes est que vous devez être en mesure de justifier votre travail, de défendre comment vous avez pris des décisions d’investissement », rappelle Marg Franklin.

Cette dernière n’exclut pas non plus d’intégrer l’IA au programme, mais elle estime qu’actuellement, cette option reste une perspective lointaine.

Cependant, elle souligne que la modification de l’examen reste envisageable. Elle rappelle que les risques climatiques et de transition n’étaient pas pris en compte il y a quelques années, et qu’environ 15 % des considérations ESG sont maintenant intégrées dans l’examen.