Contexte du concept de crypto-monnaie et de portefeuilles numériques. Rendu 3D CGI
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Fondée en 2015, Shakepay, une entreprise technologique établie à Montréal permettant d’acheter des bitcoins, a annoncé par voie de communiqué son adhésion officielle auprès de l’Organisme canadien de réglementation des investissements (OCRI) à titre de courtier membre.

Les mêmes normes que les courtiers en valeurs mobilières

Shakepay devient ainsi « la première plateforme d’échange de cryptoactifs au Québec à être réglementée par l’OCRI, ce qui renforce son engagement envers les normes les plus élevées en matière de confiance des clients et de conformité réglementaire », peut-on lire dans le communiqué.

À titre de membre de l’OCRI, « Shakepay rejoint les rangs des courtiers en valeurs mobilières réglementés à l’échelle du Canada », souligne l’annonce.

Dans son communiqué, la fintech fait valoir qu’elle « offre une sécurité, une transparence et des normes opérationnelles améliorées », tout en veillant « à ce que ses produits et services soient soumis à des normes élevées, semblables à celles des courtiers en valeurs mobilières appartenant aux grandes banques ».

Grâce à cette adhésion à l’OCRI, l’entreprise veut « établir un cadre réglementaire de confiance dans l’industrie des cryptoactifs tout en faisant la promotion d’options de cryptomonnaie sûres et accessibles pour les Canadiens ».

« L’adhésion à l’OCRI signifie que nous respections les mêmes normes que les courtiers en valeurs mobilières des plus grandes institutions financières du pays, ce qui renforce notre promesse d’offrir une expérience avec le bitcoin sûre, transparente et fluide pour tous », a déclaré Jean Amiouny, chef de la direction et cofondateur.

Une protection accrue pour les clients

Selon le communiqué, « les clients de Shakepay bénéficieront désormais d’une protection améliorée pour leur argent comptant en dollars canadiens, avec une couverture allant jusqu’à un million de dollars en vertu du Fonds canadien de protection des investisseurs (FCPI) ».

Si le FCPI ne couvre pas les cryptoactifs, l’entreprise souligne qu’elle « maintient une assurance pour les monnaies numériques stockées de manière sécurisée hors ligne, ce qui protège contre les risques comme le vol ou la perte de clés ».

D’après Eric Richmond, avocat-conseil général et chef du développement des affaires chez Shakepay, cité dans le communiqué, « Shakepay accorde depuis longtemps la priorité à la protection de la clientèle, détenant des fonds « un pour un » avec des dépositaires approuvés, séparément des fonds d’exploitation. Les Canadiens peuvent être assurés que lorsqu’ils utilisent Shakepay, ils bénéficient des protections de l’OCRI, comme les fonds propres et la surveillance de la conformité ».

Comptant plus d’un million de clients à l’échelle nationale, Shakepay se concentre uniquement sur le marché canadien. Outre l’OCRI, la plateforme est inscrite auprès du Centre d’analyse des opérations et déclarations financières du Canada (CANAFE) en tant qu’entreprise de services monétaires (ESM), ainsi qu’auprès de l’Autorité des marchés financiers.

Pour rappel, une demande d’autorisation en action collective a été déposée le 29 septembre 2022 à la Cour supérieure du Québec visant Shakepay ainsi que Wealthsimple. Les deux fintechs sont accusées d’avoir présenté de manière inexacte les coûts réels de leurs services de cryptomonnaie. Cette demande est en attente de l’audition sur l’autorisation.