La promesse d’open banking a mis du temps à se concrétiser. Lorsqu’elle sera enfin mise en place au début de 2026, il faudra encore du temps pour transformer le secteur bancaire canadien, selon Morningstar DBRS.
Dans un nouveau rapport, l’agence de notation affirme que l’open banking, qui a été promis pour la première fois dans le budget fédéral en 2018, a le potentiel de stimuler la concurrence en abaissant les barrières à l’entrée, en particulier pour les petites banques, les coopératives de crédit et les fintechs.
L’open banking vise à faciliter le partage des données par les clients des banques, ce qui permet aux entreprises de développer plus facilement des produits et des services adaptés à leurs besoins.
« Nous nous attendons à ce que l’open banking aide les institutions financières à approfondir les relations avec les clients, l’une des principales stratégies de la banque de détail, en offrant des produits, des conseils et des solutions sur mesure pour les clients », commente Morningstar DBRS dans le rapport.
Toutefois, il faudra du temps pour que les services bancaires ouverts soient adoptés sur le marché canadien et, dans l’intervalle, les six grandes banques continueront de dominer le secteur.
Au Royaume-Uni, qui a été le leader mondial de l’open banking, le secteur de la fintech a connu une croissance régulière depuis l’introduction de l’open banking, mais « il a encore à peine entamé la part de marché des plus grandes banques », selon le rapport.
En outre, l’introduction de l’open banking soulève également des risques en matière de confidentialité et de sécurité des données, prévient Morningstar DBRS.
« Comme plus de 50 juridictions dans le monde ont déjà mis en œuvre une législation et des réglementations relatives à l’open banking, les meilleures pratiques et les études comparatives sont facilement disponibles et le Canada peut s’en inspirer », indique le rapport.
Lorsque le phénomène arrivera enfin au Canada, « l’open banking est susceptible de modifier lentement mais sûrement le paysage du secteur bancaire, en offrant des conditions de concurrence un peu plus équitables entre les grands et les petits acteurs, tout en ouvrant le secteur à de nouveaux entrants », selon l’étude.
En réduisant les avantages d’échelle dont jouissent actuellement les grandes banques, l’augmentation de la concurrence pourrait réduire les rendements relativement élevés générés par les grandes banques canadiennes par rapport à leurs rivales mondiales.