Couple organisant ses finances. La femme est transgenre et l'autre membre est non binaire.
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Selon un rapport spécial sur la Saint-Valentin de l’Indice de BMO sur l’amélioration des finances, 56 % des Canadiens disent que la hausse du coût de la vie entraîne des répercussions sur les fréquentations.

Le sondage révèle ainsi que 42 % des répondants célibataires ont modifié leurs projets de fréquentations pour des raisons financières, 30 % d’entre eux ayant même annulé un rendez-vous pour économiser de l’argent.

Le coût de la recherche de l’amour

D’après le sondage, les répondants dépensent en moyenne 173 $ par rendez-vous.

En moyenne, les Canadiens en couple ont eu entre 10 et 21 rendez-vous avant de s’engager dans une relation, ce qui suggère des dépenses pouvant aller jusqu’à 3 621 $ avant d’officialiser leur relation.

Par rapport à leurs finances, 38 % affirment que les coûts associés aux rencontres amoureuses ont nui à leur capacité d’atteindre leurs objectifs financiers.

Plus de deux célibataires sur cinq (41 %) ont souvent quitté un premier rendez-vous avec le sentiment d’avoir perdu temps et argent.

Quant aux applications ou agences de rencontres, 60 % des répondants ne sont pas disposés à dépenser de l’argent.

Ceux qui sont prêts à investir pour ces services ne dépenseront en moyenne que 16 $ par an.

Les rencontres en perte de vitesse

Si les célibataires ont eu en moyenne trois rendez-vous au cours des 12 derniers mois, 55 % d’entre eux déclarent n’avoir eu aucun rendez-vous au cours de l’année écoulée.

Les hommes célibataires ont eu quatre rendez-vous en moyenne au cours des 12 derniers mois, comparativement à trois pour les femmes.

Des perceptions différentes selon les sexes

Lorsque les célibataires évaluent les finances de leur partenaire potentiel, les traits financiers les plus attrayants sont :

  • le sens des responsabilités financières (95 %) ;
  • la capacité à discuter de leurs finances avec leur partenaire (88 %) ;
  • le fait d’avoir un bon plan financier (87 %) ;
  • et une trajectoire professionnelle réussie (83 %).

Cela dit, les femmes célibataires sont plus enclines que les hommes à considérer qu’une faible cote de crédit (7 % de plus) et que des revenus moins élevés pour leur partenaire (5 % de plus) constituent des facteurs de rupture financière.

Pour leur part, 50 % des hommes célibataires reconnaissent que leur valeur nette influence leurs perspectives de rencontre, soit 12 % de plus que les femmes. En outre, ils se sentent davantage obligés (20 %) que les femmes d’organiser des rendez-vous coûteux.

Une source de conflits

Un tiers des Canadiens en couple déclare que les dépenses provoquent souvent des conflits, et 38 % estiment que leur partenaire ou conjoint dépense trop.

En outre, 27 % pensent que des revenus différents créent des tensions dans la relation.

Enfin, 11 % admettent n’avoir pas dit la vérité à leur partenaire sur leurs finances.

En moyenne, les couples discutent de leurs finances deux fois par mois.

Par ailleurs, 82 % des répondants en couple pensent que les finances devraient être abordées au début d’une relation, 37 % lorsque la relation devient officielle, 32 % lorsque l’on prévoit d’emménager ensemble, 10 % après les premiers rendez-vous et 11 % au moment des fiançailles et/ou du mariage.

On combine ou pas ?

Selon le sondage, 76 % des répondants en couple partagent ou ont intégré leurs finances avec leur partenaire ou conjoint et se sentent à l’aise d’en discuter avec eux (86 %).

Quant au moment idéal pour combiner les finances, 46 % pensent que c’est lors des fiançailles ou du mariage, de l’emménagement ou de l’achat d’une maison ensemble (32 %) et de l’officialisation de la relation (7 %).

Enfin, 24 % des Canadiens en couple ne partagent pas ou n’intègrent pas leurs finances avec celles de leur partenaire ou conjoint.

La prévoyance s’impose

Quel que soit le statut de la relation, il est crucial de se préparer à faire face à des dépenses imprévues comme la perte d’un emploi, des problèmes de santé ou même la rupture de la relation ou le divorce.

Il est recommandé de disposer d’un fonds d’urgence assez liquide couvrant de trois à six mois de frais de subsistance.

Il est important de comprendre l’état d’esprit de chacun concernant les finances, y compris les actifs qui devraient être combinés et rester séparés, les objectifs communs et les dettes en cours, et de résoudre les divergences éventuelles.

Gare aux arnaques amoureuses !

Les sites et applications de rencontres attirent de nombreux célibataires à la recherche d’un partenaire, mais aussi des criminels utilisant l’intelligence artificielle (IA) pour escroquer leurs victimes.

Ces fraudeurs affichent de fausses intentions romantiques pour gagner la confiance de leurs victimes dans le but d’accéder à leur argent (argent liquide, cartes-cadeaux, informations sur les cartes de crédit), à leurs informations personnelles et/ou à leurs comptes bancaires.