
La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) a dépassé ses cibles climatiques plus tôt que prévu par rapport à la feuille de route rehaussée en 2021, révèle le Rapport d’investissement durable pour l’exercice annuel se terminant le 31 décembre 2024.
Ce rapport démontre également que la stratégie à long terme de la CDPQ en matière d’investissement durable contribue positivement à sa performance. Elle lui permet non seulement de mieux gérer des risques de plus en plus complexes, mais aussi de saisir des occasions accrues de déploiement de son capital constructif, tant au Québec qu’à l’échelle internationale.
« L’investissement durable fait partie intégrante de notre rôle fiduciaire. Pour aller chercher la meilleure performance pour nos déposants, nous devons aligner notre capital sur des modèles d’affaires solides, qui créent de la valeur aujourd’hui et en créeront encore demain. Je veux féliciter les équipes pour le travail colossal qui a été réalisé, avec l’atteinte de nos cibles plus rapidement qu’anticipé », assure Charles Emond, président et chef de la direction de la CDPQ.
« Pour la suite, il faudra continuer à trouver l’équilibre entre ambition et pragmatisme dans notre approche, afin de tenir compte du contexte actuel dans lequel naviguent les entreprises. Mais toujours, avec une vue de long terme pour avoir des actifs bien positionnés pour l’avenir. C’est la meilleure façon de remplir notre mandat pour les retraites de plus de 6 millions de Québécois », continue-t-il.
Des résultats impressionnants en matière climatique
Les progrès de la CDPQ en matière climatique se déclinent en plusieurs branches, notamment ses investissements dans des actifs sobres en carbone, mais aussi par la décarbonation de ses sociétés en portefeuille ainsi que par un dialogue proactif avec ces dernières.
Actuellement, la CDPQ détient 58 milliards de dollars (G$) en actifs sobres en carbone, dont 15,5 G$ investis au Québec. Il s’agit d’une hausse de 40 G$ depuis 2017, et de 4 G$ de plus que l’objectif initial fixé en 2021, qui visait 54 G$ d’ici 2025.
De plus, l’intensité carbone de son portefeuille a été réduite de 69 % depuis 2017, surpassant encore une fois la cible que la CDPQ s’était fixée qui était une réduction de 60 % d’ici 2030. En tout, 358 G$ d’actifs détenus par la CDPQ présentent une faible empreinte carbone, soit environ 80 % de son portefeuille global.
L’institution a également investi 6,2 G$ dans des actifs dits de « transition », ciblant les secteurs les plus émetteurs dans une optique de décarbonation.
Un autre bon point niveau social
Sur le plan social, la CDPQ mise sur la diversité de perspective dans l’optique d’enrichir ses processus décisionnels. Cette approche vaut aussi bien à l’interne qu’à travers la composition des conseils d’administration de ses sociétés en portefeuille et de ses gestionnaires externes.
À l’interne, la CDPQ compte 47 % de femmes parmi ses employés et 42 % dans son conseil d’administration. De plus, 27 % de ses employés s’identifient à l’un des trois groupes suivants : minorités visibles, minorités ethniques ou peuples autochtones.
Dans ses sociétés publiques en gestion active, 73 % comptent au moins 30 % de femmes au sein de leur conseil d’administration, soit une augmentation de 78 % en seulement quatre ans. En matière de fiscalité responsable, 310 avis ont été rendus lors de l’analyse préinvestissement, afin de s’assurer du respect de principes de fiscalité juste dans toutes les activités de l’organisation.
La gouvernance, un autre pilier important
La gouvernance constitue un pilier central des pratiques et des décisions d’investissement de la CDPQ. L’investisseur institutionnel cherche à optimiser ses propres standards, mais également ceux de ses sociétés en portefeuille et de ses gestionnaires externes.
En 2024, la CDPQ a accompagné 12 sociétés québécoises dans l’adoption de pratiques d’affaires durables. Elle a également maintenu un dialogue actif avec 537 sociétés dont elle est actionnaire, démontrant son implication dans la promotion de la durabilité.
Pour affirmer ses convictions en matière de gouvernance et d’environnement, la CDPQ utilise également son droit de vote. En 2024, elle l’a exercé sur 34 857 résolutions lors de 3 326 assemblées d’actionnaires. Enfin, elle a soutenu 47 % des propositions d’actionnaires liées aux enjeux environnementaux.
« Nous continuons à envisager l’investissement durable comme expression de notre capital constructif tant pour assurer la résilience de notre portefeuille et générer des rendements optimaux à long terme. La transition doit être analysée à la fois sous le prisme de la gestion des risques et celui des occasions d’investissement », souligne Marc-André Blanchard, premier vice-président et chef, CDPQ mondial et chef mondial de l’investissement durable.