« Je n’aime pas la routine. Je veux toujours apprendre de nouvelles choses et la fiscalité, qui est un domaine toujours en changement, m’apporte toujours de nouveaux défis », souligne-t-elle, en reconnaissant qu’il s’agit d’un domaine d’activité pointu qui rebute à bon nombre de personnes.
Hélène Marquis a baigné dans cet environnement très tôt. Ses parents étaient entrepreneurs et sa mère s’occupait de la comptabilité et des rapports d’impôt, tout en réglant au passage des cas de succession dans la famille. « J’ai toujours eu de la facilité à comprendre ces concepts-là », dit-elle. Voilà pourquoi ses collègues n’hésitaient pas à lui refiler les dossiers en lien avec la fiscalité au début de sa carrière…d’avocate en litige !
Toujours apprendre
Diplômée en droit de l’Université de Montréal et membre du Barreau du Québec, Hélène Marquis a d’abord travaillé pendant 15 ans comme avocate en litige commercial et familial dans divers cabinets d’avocats, de même qu’à son propre compte comme consultante.
« Pendant mes études, j’avais de très bons résultats en droit fiscal et j’ai toujours continué à pratiquer dans ce domaine », en précisant avoir œuvré auprès d’une clientèle variée de particuliers, de PME et même dans le milieu municipal.
Mais elle n’hésitera pas à retourner sur les bancs d’école, au milieu des années 1990, pour parfaire sa formation en fiscalité. Elle y décrochera un diplôme de deuxième cycle en fiscalité de l’Université de Sherbrooke. En 1997, elle reçoit également le titre de planificateur financier de l’Institut québécois de planification financière (IQPF).
« Ça faisait une quinzaine d’années que les règles concernant le partage du patrimoine familial étaient en vigueur et on se retrouvait encore au tribunal avec des juristes qui étaient mal formés dans ce domaine. J’ai donc décidé d’en savoir davantage. En fiscalité, si tu n’aimes pas apprendre, c’est préférable de travailler dans un autre domaine. »
Se sentir stimulé et utile
Forte de ses nouvelles connaissances, elle travaillera ensuite pendant plus de 15 ans au sein de la Financière Sun Life où elle a occupé plusieurs postes axés sur l’assistance technique légale et fiscale pour le marketing et la distribution.
« Je prévoyais y travailler quelques années seulement et retourner à ma pratique privée. Mais je suis finalement restée dans le secteur de la finance, un domaine extrêmement stimulant qui me permet encore d’apprendre et de mieux comprendre », dit celle qui travaille maintenant à la CIBC depuis 2011.
Hélène Marquis n’a pas eu à se bâtir de clientèle. Ses clients sont les conseillers financiers qui ont besoin de renseigner leurs propres clients sur certains aspects techniques du droit et de la fiscalité.
« Les gens dans un poste similaire au mien sont utiles aux conseillers pour développer et fidéliser leur propre clientèle. Ça leur permet aussi de cibler des occasions d’affaires et de service qu’ils peuvent offrir à leurs clients », souligne celle qui se plaît grandement dans ce rôle qui l’amène non seulement à apprendre, mais aussi à renseigner. « Il faut aussi avoir une âme d’enseignante ! »
La question des impôts suscite toujours le plus d’intérêt. « Les gens veulent surtout savoir comment faire pour payer moins d’impôt. Mais la réponse est de plus en plus difficile », indique Hélène Marquis. Les aspects légaux liés au régime matrimonial et au patrimoine familial, quand surviennent une rupture ou un décès par exemple, sont aussi régulièrement à l’ordre du jour.
Une bonne communication
Hélène Marquis note que les conseillers deviennent de plus en plus des personnes de confiance auprès de leurs clients. « On est à l’ère de la littératie financière où il faut donner aux investisseurs davantage d’information pour les aider à mieux gérer leurs finances et à prendre les bonnes décisions, selon leurs besoins et leur situation qui évolue au fil des ans », constate-t-elle.
Voilà pourquoi les conseillers, qui sont appelés à répondre souvent aux mêmes questions, « doivent faire preuve d’une grande patience. Et il faut aimer les gens, aimer communiquer pour développer ce lien de confiance », dit-elle.
Pour mieux servir leurs clients, les conseillers peuvent donc faire appel à des spécialistes qui travaillent au sein de la même institution financière ou encore s’en remettre à leur réseau de professionnels avec qui ils se sentent à l’aise de travailler en étroite collaboration.