« Quand on planifie l’aménagement de son bureau, il y a deux choses à faire, résume Véronique Goyette, ergonome certifiée CCPE et chargée de projets pour la firme spécialisée Entrac. Il faut déterminer ses besoins fonctionnels selon sa méthode de travail, puis choisir les équipements qui répondent aux besoins définis et qui respectent les critères ergonomiques de base. » Ces derniers permettent de limiter les contraintes posturales au niveau du cou, des épaules, du dos et des poignets.
En plus d’être confortable, une chaise doit par exemple offrir de bons ajustements. « Il faut la tester en magasin et bien comprendre comment l’ajuster afin d’en retirer tous les gains », résume Mme Goyette. « Je n’ai pas compté à la dépense, j’ai pris ce qui était le plus confortable et de meilleure qualité », se rappelle Jérôme Martineau, conseiller autonome, conseiller en sécurité financière et représentant en épargne collective affilié à SFL Placements, qui a aménagé un bureau dans sa résidence de Laval.
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Quant à son bureau, il faut s’assurer que sa superficie soit assez grande pour nous permettre de travailler à l’aise et que sa forme – en U, en L ou en coin – convienne à nos besoins. « La plus grosse erreur est de s’acheter un bureau trop haut pour soi, met en garde Véronique Goyette. Les fabricants continuent à les faire standard à 29 pouces, sauf que la bonne hauteur varie entre 25 et 31. » Celle-ci est déterminée par une position des genoux à 90 ° et des cuisses parallèles au sol. « Il existe des appuie-pieds, mais ça ne fait que limiter les dégâts, prévient l’ergonome. Personnellement, je n’hésiterais pas à couper les pattes! »
Il est également possible de se faire fabriquer un bureau sur mesure, comme a choisi de le faire Carmen Goyette, conseillère autonome, conseillère en sécurité financière, représentante en épargne collective et assureur-vie certifiée, affiliée à SFL Placements.
« Je suis allée voir un ébéniste parce que je savais que je ne trouverais pas ce que je voulais, résume celle qui a aménagé son bureau dans son domicile de Repentigny. J’avais dessiné ce qui était le plus fonctionnel pour moi selon l’espace disponible et la position souhaitée dans la pièce. »
Dans tous les cas, il faut s’assurer d’y installer ordinateur, clavier et souris directement en face de soi, afin de réduire les rotations du cou. « Pour d’être bien positionné pour travailler plusieurs heures à l’ordinateur, le conseiller a deux options : un support pour mettre son ordinateur portable à la bonne hauteur ou le connecter à un écran auxiliaire », fait remarquer l’ergonome. Elle recommande aussi fortement de se procurer un clavier et une souris externes.
Investir sur le long terme
Les deux professionnels interrogés estiment avoir respectivement dépensé entre 2 000 $ et 2 500 $ pour aménager leur espace de travail, principalement pour leur chaise et leur bureau.
Ce sont d’ailleurs les deux éléments sur lesquels il ne faut pas chercher à faire des économies de bout de chandelle, estime Véronique Goyette : « Les gens passent plusieurs heures par jour assis, ça vaut la peine d’investir. »
Un peu de magasinage du côté d’IKEA ou de Costco peut permettre de trouver des équipements adaptés à bon prix. D’un point de vue fiscal, il est possible d’amortir ses achats de mobilier, comme l’a fait Jérôme Martineau.
L’ergonome suggère plutôt d’économiser « en laissant tomber les gadgets comme les claviers courbés et les souris à barre mobile (roller mouses), parce que les modèles standard font le travail pour la majorité des gens ». Si vous souffrez d’une condition médicale ou d’une contrainte physique, il peut toutefois être judicieux de se payer une consultation à domicile avec un ergonome spécialisé.
« C’est un investissement à long terme pour sa santé, qui doit idéalement être fait au moment de la planification de l’aménagement afin de valider le choix du mobilier », affirme Véronique Goyette.