« Pourtant, la restauration est assez proche des services financiers, dit-il. On retrouve l’aspect humain, la vente, le développement des affaires ou encore l’entrepreneuriat. »
Poussé par de solides aptitudes en mathématiques et des habiletés sociales, Hugo Neveu a donc foncé les yeux fermés dans le domaine.
« On m’a aussi donné l’opportunité d’intégrer un cabinet, se souvient celui qui est désormais chez Hugo Neveu, Services financiers. Rien n’arrive pour rien ! »
À l’âge de 26 ans, il a donc commencé à monter sa clientèle. « À l’époque où la publicité sur Internet était quasi inexistante, j’ai réussi à développer ma notoriété grâce au Web et à mon entourage, explique-t-il. Il était de toute façon hors de question que j’appelle les gens; je ne voulais pas les tanner. »
Dans l’industrie depuis maintenant neuf ans, Hugo Neveu s’est donné comme mission d’y accompagner la jeune génération. Il préside d’ailleurs le Regroupement des jeunes courtiers du Québec (RJCQ), qui compte plus d’une centaine de membres de la grande région de la Capitale-Nationale.
Tes collègues tu respecteras
Rares sont les investisseurs qui n’ont pas déjà été sollicités par un conseiller ou une institution financière, croit Hugo Neveu. « Avant d’apporter des modifications aux stratégies mises en place, il faut avant tout bien s’informer », insiste-t-il.
Selon lui, les jeunes professionnels ont tendance à sous-évaluer la complexité et la raison d’être de certains produits et contrats, souvent par manque d’expérience.
« Les produits ont beaucoup évolué au cours des dernières années », justifie le conseiller. Il recommande donc d’user de prudence, notamment parce que les répercussions d’un remplacement de contrat ou d’un transfert de fonds peuvent être importantes.
Il recommande de s’entretenir avec le conseiller déjà responsable du dossier afin d’évaluer adéquatement la situation. « Dans les premières années, on pense tout savoir, soutient Hugo Neveu. C’est trop facile de critiquer le travail qui a été fait au préalable. »
Des mentors tu consulteras
Si l’expérience ne s’achète pas, avoir un mentor permet tout de même d’en acquérir plus rapidement, pense Hugo Neveu. Il recommande donc aux jeunes conseillers de cibler les problèmes récurrents auxquels ils font face et de ne pas hésiter à aller chercher de l’aide auprès de professionnels d’expérience.
« J’ai moi-même toujours remis en doute mon travail et très souvent demandé que l’on me valide », dit-il.
Le président du RJCQ reconnaît d’ailleurs volontiers que les conseils puisés au sein de son entourage, tels que son agent général ou certains représentants, ont fait une différence dans sa carrière. « Demander de l’aide n’est pas une marque de faiblesse, mais plutôt d’intelligence. »
Des dépenses tu n’abuseras pas
« Quand on commence, on a cruellement besoin de crédibilité, soutient Hugo Neveu. Mais à trop vouloir bien paraître, ça peut finir par nous nuire. »
Pour lui, la clé du succès est de rester humble. « On vend une image et du service. Le client « achète » avant tout un humain en qui il a confiance. »
Le conseiller recommande donc de prêcher par l’exemple, même s’il peut être tentant de démontrer sa réussite. Ça passe par le respect d’un budget et une évaluation saine de sa propre situation financière.
« Les ventes et les commissions, c’est cyclique, prévient Hugo Neveu. Nous ne sommes pas chirurgiens ni astronaute, nous vendons des services financiers. »
Il rappelle également que, comme toute entreprise, un conseiller doit s’attendre à payer de l’impôt, des acomptes provisionnels, ou encore des frais comptables.
« Il ne faut pas s’imposer une foule de dépenses, ajoute-t-il. Par exemple, s’entourer d’un adjoint est une excellente décision, qu’il faut prendre en temps et lieu. »
Sur les réseaux sociaux tu réfléchiras
Twitter, Facebook, LinkedIn : Hugo Neveu est sur tous les fronts. Les réseaux sociaux peuvent cependant être un jeu dangereux.
« Aujourd’hui, nos clients sont à l’affût de tout ce que l’on fait, indique-t-il. Ils veulent savoir qui on est. »
Ceux qui désirent explorer l’avenue des médias sociaux ne doivent pas s’y engager avec légèreté, mais au contraire s’assurer que l’image qu’ils projettent est bien celle qu’ils souhaitent refléter.
« Les photos et les commentaires mis en ligne il y a trois ans existent toujours, et pour longtemps, prévient-il. Il faut être logique et conséquent. »
Mais lorsqu’elles sont utilisées intelligemment et à bon escient, ces plateformes deviennent de belles vitrines, et un excellent moyen de renforcer sa relation avec sa clientèle. « Les investisseurs veulent faire affaire avec un humain », rappelle Hugo Neveu.
Et il estime que chaque réseau social à son utilité : Twitter lui permet de partager ses intérêts personnels, LinkedIn témoigne de son parcours professionnel et rend compte de ses compétences, tandis que Facebook en dévoile davantage sur sa personnalité.
« J’ai d’ailleurs deux comptes Facebook, avoue Hugo Neveu. L’un me sert à publier de l’information d’ordre financière, l’autre à partager des choses pertinentes et amusantes. D’ailleurs, la plupart de mes clients ont accès aux deux. »
Si ces différentes plateformes permettent de gagner des points auprès des investisseurs, elles offrent également aux conseillers un accès privilégié aux intérêts de leurs clients.
Ton support administratif tu remercieras
« Nous avons la chance d’avoir un agent général qui nous offre une foule de ressources », estime Hugo Neveu.
Pour lui, avoir accès à du soutien administratif et à des spécialistes dans différents domaines constitue une richesse incroyable, notamment pour développer ses acquis et ses connaissances.
« Ces personnes sont intimement liées à notre succès, conclut le conseiller. On nous félicite alors qu’elles ne reçoivent même pas une tape dans le dos. »