Mort d’un client : la fin d'une longue maladie
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Malgré une expérience de près de 30 ans comme conseillère, Anne-Marie Girard-Plouffe, planificatrice financière et associée chez Option Fortune, n’a pas souvent vécu la mort de clients. « Je dis toujours que de s’assurer avec moi, c’est presque un gage de longévité » indique-t-elle à la blague.

La première fois qu’Anne-Marie Girard-Plouffe a fait face à la mort d’un client, celui-ci était atteint d’un cancer fulgurant. Elle lui avait conseillé de prendre de l’assurance vie, mais aussi de l’assurance maladie grave pour compléter ce qu’elle appelle son « portefeuille virtuel. »

Une maladie grave entraine des dépenses imprévues comme des frais de déplacement ou de médicaments, auxquelles l’assurance maladie grave réussit à pallier. « Mon client a non seulement pu se payer de meilleurs soins, mais l’assurance a aussi créé des liquidités pour sa famille, » se souvient-elle.

Lorsque son client est décédé trois mois après avoir appris qu’il était malade, sa famille était soulagée que ce portefeuille virtuel était là pour adoucir leur deuil. « Les enfants de mon client ont pu payer leur hypothèque. Un chèque d’un montant non imposable, ça fait chaud au cœur pour les héritiers, » souligne Anne-Marie Girard-Plouffe.

Pour Anne-Marie Girard-Plouffe, il est important de présenter tous les scénarios possibles à ses clients, surtout lorsqu’ils sont jeunes. « La majorité de mes clients qui sont décédés des suites d’une maladie grave étaient jeunes, dans la quarantaine ou cinquantaine. On ne s’attend pas à mourir à ce moment-là, c’est pourquoi l’assurance devient d’autant plus importante, » assure-t-elle.

Sa technique : une analyse de besoins approfondie, où toutes les possibilités sont présentées. « Dans son examen de besoins, c’est possible qu’on détermine que le client a besoin d’une assurance vie d’un million, mais qu’il finisse par prendre celle à 500 000$. L’important, c’est de lui montrer plusieurs scénarios et ce qu’on peut faire au cas où celui-ci se produit, » ajoute Anne-Marie Girard-Plouffe. D’inclure le conjoint et de voir ce qui lui arrive est aussi un point important pour la planificatrice.

« Être surassuré est un mythe : on ne sait jamais ce qui peut nous arriver. On n’assure pas sa maison parce qu’on pense qu’elle va brûler, il y a de bonnes chances qu’elle ne brûle pas. C’est la même chose pour l’assurance maladie grave et l’assurance vie. S’il nous arrive quelque chose, c’est là pour nous supporter, » explique Anne-Marie Girard-Plouffe.

Accompagner son client et sa famille à travers tout le processus de la maladie et de la mort est aussi essentiel que de leur proposer de l’assurance. « Il faut être proactif. Leur apporter les outils dont ils ont besoin pour faciliter le processus de réclamation, leur expliquer les documents à remplir. On ne peut pas les abandonner après leur avoir vendu l’assurance, » affirme-t-elle.