C’est à la fin vingtaine que l’idée d’un changement de cap a commencé à germer. «J’ai trois enfants et j’étais inquiet pour ma sécurité d’emploi, explique-t-il. Il fallait que je songe à un plan B.»
Passionné de statistiques depuis l’adolescence, tant dans le domaine de la finance que des médias, il est alors retourné sur les bancs d’école pour suivre des cours en assurance de personnes, en fonds d’investissement, et en valeurs mobilières avant de se lancer à temps partiel. Fabien Major s’est rapidement aperçu que son bagage en communication constituait un bel atout. «Les gens me disaient enfin comprendre des concepts qui leur échappaient depuis des années.»
À 33 ans, confiant et motivé, Fabien Major quitte son emploi à la radio pour se consacrer entièrement à sa nouvelle carrière. «J’ai encore beaucoup à apprendre, mais je crois que plusieurs choses ont contribué à la croissance de mes affaires.»
Avoir une formation académique et professionnelle
Pour Fabien Major, une formation universitaire devrait être le minimum requis pour entrer dans la profession, notamment pour gagner de la crédibilité auprès de ses clients.
Il fait le même constat quant à la formation professionnelle, puisqu’il estime que l’apprentissage scolaire ne reflète pas toujours la réalité du domaine. «La finance est étroitement reliée à la technologie, illustre Fabien Major. En sortant de l’école, on ne maitrise souvent pas les logiciels que l’on aura pourtant à utiliser au quotidien.»
«En faisant l’impasse sur ces outils, il nous faudra alors embaucher des gens pour nous aider. En plus d’envoyer une mauvaise image de nous, on impartit le savoir dans les mains de quelqu’un d’autre.»
Maitriser les nouvelles technologies et le Web
«Aujourd’hui, c’est grâce à Internet que l’on trouve un conseiller, continue Fabien Major. Si on n’y est pas, on n’existe pas.»
Mais pour se tailler une place de choix sur le Web, il faut avant tout avoir les connaissances nécessaires, comme la maitrise des pratiques visant à optimiser sa visibilité sur la Toile.
Pour élargir son réseau et faire connaître l’étendue de ses services, les réseaux sociaux peuvent également s’avérer très utiles.
Se doter d’un plan marketing personnel
Fabien Major croit que les jeunes conseillers doivent consacrer du temps et de l’argent dans le développement d’affaires en se dotant d’un plan marketing personnalisé. «En investissant ainsi en nous, nous montrons à notre clientèle que nous avons confiance en nous.»
Selon lui, miser sur sa personnalité, affirmer ses différences et faire valoir ses valeurs attirera une clientèle qui nous ressemble et avec laquelle nous serons plus connectés. «Les gens veulent faire affaire avec un humain, insiste Fabien Major. Dans le monde de la finance, le succès tiens davantage des aptitudes sociales que mathématiques.»
Pour ce faire, il recommande de se bâtir une image numérique, conforme à son éthique et à sa personnalité. «Il faut aussi se questionner sur ce que notre miroir nous renvoie, continue Fabien Major. Ai-je l’air suffisamment professionnel pour qu’un client me confie ses capitaux?»
Garder l’esprit ouvert
«Si l’on veut être intéressant, acquérir des compétences supplémentaires et avoir de la conversation il faut lire, et pas seulement sur la finance, conseille Fabien Major. Cela permet de garder l’esprit ouvert.»
Il pense que la curiosité aide à mieux comprendre les gens qui nous entourent, mais aussi à mieux saisir leurs goûts, leurs ambitions et leurs histoires de vie.
«Par exemple, une bonne connaissance de la fiscalité nous permettra de marquer des points et de mieux rendre service à nos clients, au lieu de simplement leur vendre un produit à la mode», soutient Fabien Major.
Vous n’êtes pas à vendre!
Fabien Major met un point d’honneur à défendre les meilleurs intérêts de ses clients. Pour lui, l’autonomie, l’esprit critique et l’intégrité ne devraient jamais être remis en question.
«Si l’on vous demande de vendre des produits précis sur lesquels vous avez des doutes, changez de cabinet, conclut-il. On ne doit jamais piler sur ce principe pour des bonis, ou parce qu’il faut atteindre des quotas.»