Si certaines familles choisissent de souscrire un régime enregistré d’épargne-études (REÉÉ) auprès de leur institution financière, d’autres préfèrent se tourner vers un fournisseur offrant exclusivement des plans de bourses d’études. Les représentants de courtier doivent nécessairement être rattachés à un tel fournisseur pour pouvoir exercer, précise Julie Chevrette, de la Chambre de la sécurité financière.
« Leur rôle est de rencontrer les parents, d’analyser leurs besoins et d’établir leur objectif d’épargne afin de trouver le produit qui convient le mieux à leur situation », explique Sonia Dupèré, vice-présidente adjointe du service à la clientèle et administration des ventes pour Gestion Universitas.
Si c’est de la responsabilité du représentant de courtier de suivre son client au fil des années, il ne peut cependant le conseiller qu’à l’égard de son titre, non sur l’ensemble de sa situation financière.»
Cumuler les titres
« En avril 2015, 543 de nos 32 156 membres étaient inscrits en tant que représentants de courtier en plans de bourses d’études », indique Julie Chevrette. De ce nombre, 443 exerçaient exclusivement en plans de bourses d’études, tandis que 50 d’entre eux détenaient un permis dans deux disciplines.
C’est le cas de François Hufty, conseiller en sécurité financière pour Benoit Bouchard Assurances depuis 2012. « Quand les Fonds d’éducation Héritage ont approché notre cabinet, nous avons estimé que ça ferait un bon complément pour les REÉÉ collectifs. »
Le jeune représentant de 25 ans s’est donc replongé dans les livres en vue de passer l’examen exigé par l’Autorité des marchés financiers (AMF) et élaboré par l’Association Canadienne des courtiers en régimes enregistrés d’épargne-études (ACCREÉÉ).
Une fois réussi, il incombe ensuite au futur employeur d’enregistrer sa nouvelle recrue à la Base de données nationale d’inscription (BDNI).
Mais si, dans les faits, rien n’empêche ces professionnels de cumuler plus d’un titre ou d’occuper un second emploi, leurs activités doivent cependant respecter les normes énoncées dans le Règlement sur la déontologie dans les disciplines de valeurs mobilières et ne pas provoquer de conflits d’intérêts.
« Il faut aussi obtenir l’autorisation du distributeur. C’est également pour ça que j’ai choisi les Fonds d’éducation Héritage », ajoute François Hufty.
Promouvoir l’éducation
« Chez Gestion Universitas, nous permettons aussi à nos représentants d’avoir un permis en assurances, mais dans une moindre mesure, souligne Sonia Dupèré. Il faut garder en tête que notre objectif est de faire la promotion de l’éducation, de développer le marché des REÉÉ et de les maximiser en allant chercher les généreuses subventions des gouvernements provincial et fédéral. »
« Il faut avoir à cœur de conseiller au mieux les gens et très bien connaître ses produits, recommande François Hufty. La discipline et la persévérance sont des qualités indispensables, surtout quand on se fait raccrocher au nez! »
Quant à la rémunération, chaque distributeur fonctionne différemment. « Les représentants de Gestion Universitas reçoivent des commissions de vente en fonction du nombre d’unités souscrites par le client », explique Sonia Dupèré.
Même chose du côté des Fonds d’éducation Héritage. « J’aime beaucoup faire le suivi avec mes clients et, même si nous sommes rémunérés à la commission, je leur recommande tout de même d’investir un montant raisonnable pour qu’ils n’aient pas à se priver au quotidien », conclut François Hufty.