Le principal avantage pour un client qui choisit un FNB à gestion active est le fait qu’il est possible pour lui d’avoir un rendement plus élevé que l’indice de référence . C’est la sélection de titres qui permet d’y arriver à traversune analyse rigoureuse et une connaissance approfondie du marché. Un gestionnaire est aussi en mesure de faire des changements au cas où la combinaison de titres n’arrive pas à performer comme il le voudrait.
« Les gestionnaires de portefeuille des FNB à gestion active peuvent sélectionner les titres boursiers qui ont le meilleur potentiel à long terme, sans être forcés d’inclure des compagnies qui performent moins bien dans un portefeuille », soutient Dan Hallett, vice-président et directeur chez Highview Financial.
Par exemple, le plus récent rapport SPIVA portant sur la première moitié de l’année 2014 illustre que le S&P/TSX Completion a été surclassé par 72 % des fonds en un an.
Bêta judicieux : la ligne de plus en plus mince entre l’actif et le passif
Les bêtas judicieux continuent de gagner en popularité auprès des investisseurs. Il s’agit pour les investisseurs de choisir un FNB qui réunit la gestion indicielle et la gestion active, afin d’équilibrer la volatilité et d’augmenter la qualité des titres boursiers. Parmi les FNB à bêta judicieux, on compte notamment Guggenheim S&P 500 Equal Weight qui a su égaler son indice, avant déduction des frais.
« La tendance à l’adoption des FNB à bêta judicieux se poursuivra, alors que les investisseurs cherchent à remplacer la pondération axée sur la capitalisation boursière traditionnelle par des FNB qui s’appuient sur des facteurs qui ont dégagé des rendements ajustés du risque supérieurs sur le long terme », évalue BMO dans son rapport Perspectives des FNB de BMO Gestion mondiale d’actifs en 2015.
« Les investisseurs veulent davantage faire un mélange des deux types de gestion afin de varier leur portefeuille. En faisant un mélange de FNB gérés de façon indicielle et non-indicielle, cela permet de réduire la volatilité des placements », précise Alain Desbiens, vice-président Québec et Atlantique, FNB BMO.
À chaque gestionnaire son lot de risques
Le risque principal qu’encoure un client est la sous-performance de son FNB. Le rendement dépend grandement du talent du gestionnaire de portefeuille à analyser le marché, à sélectionner les titres judicieusement, en plus de la performance des titres choisis.
Les conseillers qui préfèrent la gestion indicielle affirment qu’il est très difficile de surclasser un indice, et s’appuient sur des chiffres pour le faire. Par exemple, le rapport SPIVA démontrait aussi que le S&P 500 a été surclassé qu’à 25 % en un an, 1,43 % en trois ans et à 5,13 % en cinq ans.
« La majorité des gestionnaires ne bat pas les indices, je ne vois pas nécessairement la valeur ajoutée d’un gestionnaire qui décide des titres parce que les statistiques sont contre eux » explique Stéphane Martineau, vice-président, gestionnaire de portefeuille chez Desjardins gestion de patrimoine.