Profil : agent en conformité
Bloomberg

L’essentiel de son travail est d’être le protecteur du public et de la gestion du risque au sein des entreprises.

Les différents régulateurs demandent aux agents de conformité de mettre en place des systèmes qui sont efficaces et efficients en fonction de la taille de leur firme.

Devenir responsable de la conformité



L’Autorité des marchés financiers (AMF) propose trois options pour devenir chef de conformité en fonds d’investissement.

Premièrement, la personne qui souhaite devenir responsable de la conformité dans une succursale doit répondre à certaines conditions. La première de ces conditions consiste à détenir le titre de CFA ou le titre professionnel d’avocat, de comptable agréé, ou de notaire au Québec. 



Une fois cette condition remplie, le futur professionnel devra compléter l’examen du cours sur le commerce des valeurs mobilières au Canada, ainsi que l’examen AAD pour les dirigeants, associés et administrateurs, élaboré et administré par l’Institut IFSE. 



Cet examen couvre différents sujets dont le rôle d’un directeur et d’un gestionnaire, la gouvernance corporative, l’éthique et la conformité. 



La troisième condition consiste à avoir un minimum de 36 mois d’expérience pertinente en valeurs mobilières auprès d’un courtier ou encore, avoir offert des services professionnels dans le secteur des valeurs mobilières durant une période comparable.



D’autres parcours menant au poste de chef de conformité en fonds d’investissement peuvent également être reconnus. 



Profil non conformiste



Les professionnels en conformité proviennent de différents milieux. Ce qui les amène vers ce domaine relève donc parfois du hasard. 



« Pendant mes études en droit, je cherchais un travail à temps partiel et Michel Boutin [président de Mérici Services Financiers] m’a proposé de l’aider en conformité. J’ai appris le métier par apprentissage pratique en passant plusieurs mois à lire, à comprendre et à faire des liens entre les lois », explique Maxime Gauthier, avocat, chef de la conformité et représentant en épargne collective chez Mérici Services Financiers.



Le métier a évolué depuis le début du millénaire. 



« En 1998, c’était les débuts de la conformité telle qu’on l’a connaît. C’est un peu par hasard que je suis tombé dans la soupe. À l’époque, je faisais de la supervision et peu d’outils voir aucun n’était en place pour nous aider », illustre Judith Ménard, chef de conformité, gestion de patrimoine à la Financière Banque Nationale. 



Les tâches actuelles d’un professionnel en conformité sont diverses et les journées atypiques. Cependant, pour celui qui débute comme analyste en conformité, les principales responsabilités consistent à superviser tout ce qui est transactionnel dans l’entreprise, vérifier de la convenance des placements et agir en cas de situations problématiques. 



Qui plus est, il est possible que l’analyste soit amené à faire de la vigie réglementaire et une évaluation de l’impact potentiel des lois sur l’entreprise.



Pour l’agent de conformité ou le futur chef de conformité qui travaille dans une petite firme, les responsabilités sont plus diversifiées. 


« Il m’arrive de faire de la formation aux employés, d’écrire des procédures internes et de faire des inspections en succursales pour être certain que tout y est fait correctement », ajoute Maxime Gauthier. 



Des modifications réglementaires, il y a en eu plusieurs dans les dernières années et rien n’indique que ce mouvement va s’estomper. Ces pourquoi les perspectives de travail semblent bonnes pour la personne qui ferait le choix de se spécialiser en conformité. 



« Il y a toujours de la place. Plusieurs des employés sont ici depuis plus de dix ans et ont pu grandir au sein de la banque ou de l’équipe. En quinze ans, le métier en conformité est vraiment devenu une profession en soi », précise Judith Ménard. 



Pour bien performer comme agent de conformité, différentes qualités sont requises, dont la curiosité, la persévérance, le jugement et la rigueur. 



L’agent de conformité qui débute peut espérer un salaire se situant entre 73 250 $ et 103 500 $, selon les données récoltées par Robert Half, firme de recrutement spécialisée, et publiées dans son guide salarial 2015.