Ce n’est pas la première fois que le gourou des obligations annonce la fin de la période haussière pour les actions, qui dure depuis maintenant six ans.
«Vient un temps où le bon sens doit reconnaître que le roi n’a pas de vêtements, ou du moins qu’il ne porte plus que ses sous-vêtements Fruit of the Loom, en ce qui a trait aux attentes de rendement des actifs. Or, ce moment est arrivé […]», peut-on lire dans sa lettre qui présente ses perspectives annuelles.
M. Gross fait valoir que le cycle haussier des actifs, dont des actions, qui a été alimenté par la politique de bas taux d’intérêt de la Réserve fédérale américaine, tire à sa fin.
Il dit partager l’opinion de deux autres financiers, dont Martin Barnes, économiste en chef de la firme indépendante montréalaise BCA Research.
A plusieurs reprises dans sa lettre, il invite les investisseurs à la prudence. «Quand l’année sera terminée, il y aura des signes négatifs devant les rendements de plusieurs classes d’actif. Le bon temps est terminé», écrit-il.
Il conclut sa lettre en disant: «soyez prudents et heureux d’obtenir de faibles rendements en 2015. Le temps de prendre des risques est révolu».
A son avis, nous continuerons de voir en 2015 un jeu de chaises musicales où les catégories d’actifs plus risqués «deviendront de moins en moins désirables».
Bill Gross a quitté la firme Pimco en septembre dernier pour se joindre à sa rivale Janus. Il a aidé Pimco à devenir le plus important gestionnaire d’obligations du monde, dont les actifs dépassent les 2 trillions de dollars américains.
Sa réputation a toutefois été écorchée à cause de rendements décevants, mais aussi en raison d’histoires peu envieuses qui ont circulé à propos de son style de gestion.
Avec Reuters et Marketwatch.