Même s’il existe une panoplie de lecture sur les biais intellectuels, comme l’excès de confiance, le biais d’anticipation et l’aversion envers les pertes (financières, humaines, etc.), les gens continuent de se battre contre ses biais pour éviter de prendre de mauvaises décisions.
Le résultat de ce combat est souvent la prise d’une mauvaise décision, due à une mauvaise analyse.
Selon l’article de John Beshears et Francesca Gino, la théorie comportementale économique peut apporter une solution à ce problème. En se basant sur cette théorie, au lieu de combattre les biais intellectuels existants, les gens devraient accepter que l’être humain n’est pas parfait. D’après eux, en partant de cette base, les gestionnaires seront en mesure d’augmenter l’efficacité et les processus dans leur organisation.
« Comme un architecte, demandez-vous quel est le meilleur environnement et espace physique pour éviter l’ineficacité », illustre les auteurs.
Afin d’améliorer votre efficacité organisationnelle, les auteurs proposent d’identifier les éléments importants qui améliorent l’expérience client. Ensuite, faire la démonstration devant sa clientèle et ses employés en utilisant en leur présence les éléments ciblés. Les gestionnaires doivent être les personnes qui s’assurent que leurs décisions optimisent les bénéfices pour les employés, les clients et l’organisation.
Les auteurs du HBR proposent deux étapes pour accomplir cette optimisation. Durant la première étape, le gestionnaire doit comprendre la source du problème organisationnel de sa firme. L’objectif est de saisir si la problématique est une situation de manque de motivation des employés ou encore un biais intellectuel.
Par exemple, si les employés sont en retard par rapport à une importante demande d’un client. En leur parlant, il est possible de retrouver soit, qu’ils ne sont pas motivés par rapport à ce travail ou encore que l’équipe prêche par excès de confiance en lien avec le temps qu’ils ont pour faire la demande, ce qui est un biais intellectuel. Dans ce dernier cas, les auteurs expliquent que la solution peut être d’augmenter le temps de remise du projet, limitant l’excès de confiance lorsqu’ils sont en retard.
La deuxième étape consiste à prendre en compte les coûts et bénéfices, dans la mesure du possible, pour éliminer certains biais. En se basant sur les chiffres, certaines irrationalités tomberont sous les coûts.
« Ces deux étapes peuvent aider les gestionnaires pour limiter les biais intellectuels qui empêche leur firme d’atteindre de meilleurs succès », souligne John Beshears et Francesca Gino.