Pour se faire, elle travaille maintenant de concert avec les « deux principaux fournisseurs de logiciels d’arrière-guichet », soit RPM Technology et Univeris.
« Nous discutons avec eux pour nous assurer qu’ils ont la capacité d’offrir leurs services aux courtiers en épargne collective », mentionne Pat Dunwoody, chef de la direction de l’ACFNB. L’association affirme qu’elle pourra concrétiser l’an prochain son projet pour l’industrie sur lequel elle travaille depuis quelque temps déjà.
Ses responsables discutent aussi avec des firmes qui possèdent leur propre logiciel afin de promouvoir la mise en place de mesures pour rendre accessibles les FNB à leurs conseillers. Pat Dunwoody ne peut pas confirmer que des représentants québécois font affaire avec les courtiers impliqués dans les pourparlers, mais « j’imagine que oui », répond-elle à la question.
L’ACFNB s’était en quelque sorte fait damner le pion en avril dernier par Mandeville Wealth Services qui a rendu cette option possible pour ses conseillers grâce à la plateforme Dataphile.
Tout de même, il reste que son plan n’est pas incompatible avec les démarches de Mandeville, c’est-à-dire de permettre, à grande échelle, l’accès aux FNB aux courtiers en épargne collective du Canada.
Pat Dunwoody indique que les régulateurs, avec qui l’ACFNB continue d’avoir des communications à ce sujet, n’ont toujours pas montré de la résistance quant au projet.
« Nous avons eu plusieurs conversations avec les régulateurs, l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM), et l’Association canadiennes des courtiers en fonds mutuels (ACCFM). Nous avons parlé à l’Ontario Securites Commission il y a deux semaines. Ils veulent voir le produit final avant de l’approuver, mais pour le moment ils ne semblent pas voir de problème avec cette innovation. Ils sont à l’aise avec le progrès que nous faisons », précise-t-elle.
L’association envisage d’avoir une autre conversation avec les régulateurs d’ici un mois pour franchir une à une les étapes de son plan finalisé. Elle développe notamment en ce moment une liste des FNB disponibles avec leur niveau de risque d’autre information qu’elle juge nécessaire que les conseillers et courtiers aient en leur possession.
Cinq initiés seulement
Jusqu’à maintenant, on ne peut pas dire que l’industrie des FNB fasse ses choux gras de l’initiative de Mandeville. Le vice-président sénior et chef des opérations de l’entreprise Frank Laferriere a dit qu’une liste de 60 FNB sur les 300 disponibles au Canada avait été approuvée. Selon un article de Morningstar Canada, en août dernier, seulement cinq conseillers de la firme sur les 80 000 représentants de courtier en épargne collective au Canada avaient effectué des transactions de FNB pour des clients.