Par exemple, en considérant uniquement l’aspect médical, si une personne signe un contrat en novembre 2014, sa prime d’assurance n’augmentera pas d’ici novembre 2018, si elle développe une maladie au cours de cette période.
«Ce produit permet de diminuer l’inquiétude des personnes âgées, car elles ont seulement à répondre à un questionnaire médical tous les quatre ans», souligne François Morel, conseiller en développement des affaires chez Desjardins Assurances.
Cela dit, pour se prévaloir de ces conditions, les clients qui contractent cette police d’assurance doivent avoir eu un état de santé stable au cours des six mois qui précédent leur départ. C’est d’ailleurs la norme dans l’industrie de l’assurance voyage.
C’est pourquoi Desjardins accorde une attention particulière à l’évolution des maladies préexistantes – des blessures ou des problèmes de santé – avant de garantir une protection de quatre ans aux voyageurs ayant entre 61 et 80 ans.
Pour que son état de santé soit considéré stable, une personne ne doit pas avoir été hospitalisée dans les six mois précédant son départ. De plus, il ne doit pas y avoir de changements à la hausse dans la posologie d’un médicament ou le traitement d’une maladie.
Le cas échéant, cette personne pourrait néanmoins souscrire une police d’assurance Quattra, mais la maladie préexistante (par exemple, des problèmes rénaux) ne pourrait pas être couverte lors d’un séjour à l’étranger.
Toutefois, lors de ce voyage, ce client pourrait se protéger dans ce contrat contre tout autre imprévu affectant ses conditions médicales, tels que se casser une jambe ou faire un infarctus.
Protection instantanée
Tour+Med, une filiale d’Humania Assurance, offre un produit semblable avec son assurance voyage Tour+Med 2.0, qui s’adresse aux personnes ayant entre 56 et 74 ans.
Ce produit d’assurance, mis à jour en juin, protège les voyageurs pendant deux années consécutives, et ce, avec des options couvrant des séjours de 14, 21 et 28 jours et moins à l’étranger.
«Les personnes qui sont relativement en bonne santé peuvent obtenir une protection instantanément en appelant directement un courtier. Ces cas peuvent représenter environ 90 % de notre clientèle», précise Pierre St-Onge, vice-président, assurance voyage, de Tour+Med.
L’admissibilité des autres clients ayant certains problèmes de santé est évaluée en fonction de sept critères. Par exemple, une personne ne pourra pas être assurée si son médecin juge qu’elle ne doit pas voyager ou si elle est atteinte d’une maladie en phase terminale.
Autre cas problématique : si un client a un problème spécifique avant de partir, par exemple une dysfonction de la hanche, et que cette condition se dégrade à l’étranger, le client ne sera pas couvert pour ce problème particulier.
Selon votre condition
Malgré certaines restrictions, les acteurs de l’industrie se veulent rassurants à l’égard des voyageurs âgés : un retraité ayant des problèmes médicaux n’aura pas nécessairement de la difficulté à s’assurer avant de partir en voyage.
«Cela dépend de l’état de santé du voyageur. Une condition stable et contrôlée ne pose pas problème», souligne Joanne Parent, directrice des ventes et du développement à la Croix Bleue, un partenaire externe de la Banque Nationale pour la vente d’assurance voyage.
De plus, dans le cas de certaines conditions de santé exclues de la police standard, la Croix Bleue offre aux clients la possibilité de remplir un questionnaire médical afin de déterminer si cette condition sera couverte à la suite d’une analyse de son équipe médicale.
«De toute façon, il ne faut jamais voyager contre l’avis de son médecin, insiste Joanne Parent. Et le système de soins de santé américain est l’un des plus chers au monde. Il vaut mieux avoir une bonne assurance voyage.»