L’édition 2014 de l’indice, qui compare la performance des régimes de retraite de 25 pays en 2013, place le Canada au 7e rang avec une note globale de 69,1 sur un maximum possible de 100. L’an dernier, alors que l’indice analysait 20 pays, le Canada était arrivé en sixième position avec une note globale de 67,9. Cette amélioration permet au pays de conserver sa note de B.
Comme l’an dernier, c’est le Danemark qui pointe au premier rang, avec une note globale de 82,4. C’est le seul pays analysé à se mériter un A. Deux pays obtiennent un B+, soit l’Australie à 79,9 et les Pays-Bas à 79,2. Vient ensuite le groupe du Canada avec la Finlande (74,3), la Suisse (73,9), la Suède (73,4), le Chili (68,2), le Royaume-Uni (67,6) et Singapour (65,9).
Le classement compte aussi, notamment, les États-Unis (57,9), la Chine (49) et l’Inde (43,5).
« La faiblesse au Canada, c’est que de nombreux adultes ne participent pas à un régime de retraite parrainé par un employeur. Ce manque à gagner n’est pas remplacé par des régimes publics. Ceux qui travaillent pour des PME au Canada, généralement, n’ont pas accès à un régime de retraite collectif et doivent se fier à leur épargne individuelle », explique Michel St-Germain, membre du partenariat du domaine régimes de retraite chez Mercer à Montréal.
Ce dernier soutient que l’arrivée au Québec du Régime volontaire d’épargne retraite (RVER) le 1er juillet viendra en partie combler ce vide: « Toutefois, comme l’indice mesure les données des régimes de retraite du Canada, l’impact de l’arrivée du RVER sera limité », dit-il.
Michel St-Germain affirme par ailleurs que peu de pays peuvent, comme le Canada, compter sur de grands investisseurs institutionnels comme la Caisse de dépôt, le régime de retraite des enseignantes et des enseignants de l’Ontario (Teachers’), des employés municipaux de l’Ontario (Omers) ou le Régime de pensions du Canada. «On a un système public qui est bien financé, contrairement à ce qu’on voit aux États-Unis, mais il y a encore place à amélioration lorsqu’on se compare aux leaders», dit-il.
L’indice, qui en est à sa sixième année, évalue les systèmes de régimes de retraite nationaux en fonction de plus de 50 indicateurs regroupés sous trois sous-indices : la suffisance, la viabilité et l’intégrité. Les pays analysés regroupent 60% de la population mondiale.