Le premier 5,2 M$ a permis aux deux nouveaux actionnaires – Tristan Laliberté (20 %) et Jean-Philippe Lalande (10%) – d’acheter leur part dans la société, de financer l’acquisition du cabinet Laliberté et Richard ainsi que l’acquisition d’Alain Guay Services Financiers.
Diversico a également en sa possession 5 M$, provenant d’un assureur pour y faire des acquisitions de volume d’affaires au sein de celle-ci.
« Diversico aujourd’hui peut faire des acquisitions, je ne dirais pas à l’infini, puisqu’il faut tout de même démontrer la même rigueur au niveau de notre qualité de gestion […], mais nous savons que la banque et le fonds de travailleurs vont nous suivre [pour des acquisitions], dans un cas jusqu’à 20 M$ et dans l’autre cas jusqu’à 100 M$ », indique le président fondateur de Diversico, Daniel Guillemette.
« En théorie, on ne devrait pas manquer de gaz pour les acquisitions que nous voulons faire dans les prochaines années », ajoute-t-il.
Pour lui, en obtenant ce financement, il démontre au conseil indépendant qu’il est possible de financer des acquisitions de blocs d’affaire avec des partenaires.
« Il y a une rupture qui vient de se faire avec ce que nous avons accompli dernièrement, dit-il. Je crois que ça va avoir pavé la voie un peu. »
Il veut aider le conseil indépendant à rester vivant et est prêt à « partager la recette » qui lui a permis d’obtenir ce financement.
Sa société a fait l’acquisition de 41 blocs d’affaires au cours des 20 dernières années et, avec ses trois partenaires, il sera en mesure d’accélérer son déploiement et procéder à d’autres acquisitions.
« Nous avons un modèle qui est maintenant facilement exportable et multipliable à l’infini », souligne Daniel Guillemette.
Partenaire dans l’acquisition
Suivant le nouveau modèle, Diversico fera dorénavant des acquisitions en partenariat avec un autre acquéreur pour des blocs d’affaires.
Dans un premier temps, le cabinet trouvera le bloc d’affaire à acheter et recherchera un conseiller partenaire qu’il pourra présenter au vendeur.
« Nous cherchons le fit parfait au niveau de la personnalité, parce que c’est là que ça peut casser », dit le président de Diversico.
Une fois trouvé, le conseiller bénéficiera de ce qu’il appelle le « transfert relationnel ». Contractuellement, le conseiller qui vend son bloc doit transférer la relation client du top 20 % de ses clients représentant 80 % de ses revenus vers le partenaire de Diversico sur une période d’environ douze mois.
Le reste de la clientèle sera pris en charge et desservi par le personnel administratif de l’agent général.
C’est cette équipe qui assurera le suivi avec les clients et répondra à leurs besoins.
Pendant cette période de transfert, Diversico est le seul à avoir mis des fonds dans la transaction. Le conseiller partenaire obtiendra des sommes pour les nouvelles ventes qu’il fait « avec une formule de partage généreuse en sa faveur », indique Daniel Guillemette, et le cabinet, à même les revenus récurrents, acquis va rembourser l’agent général.
Une fois le financement remboursé, les partenaires appliqueront une politique de profits partageables à 50/50.