Il a d’ailleurs réalisé son troisième meilleur temps lors de la plus récente édition de la course Ironman de Mont Tremblant. « C’est un temps que je n’avais pas fait depuis 12 ans, écrit-il en direct du banquet de remise des médailles. On y présente des histoires inspirantes de participants. C’est très touchant et émotionnel. »
Même après 14 années de participation à cette épreuve, André Buteau se passionne toujours pour le défi Ironman. Il n’est pas le seul. Au moins 150 parcours ont lieu partout dans le monde chaque année.
Pour compléter un Ironman, il faut nager 3,8 km, pédaler 180,2 km et courir 42,2 km; un objectif difficilement atteignable sans entraînement et persévérance.
« C’est aussi un défi très mental. Quand on arrive à la partie du marathon, c’est très demandant. Le corps commence à ralentir et tu essaies de le pousser en ignorant la douleur musculaire. »
Il mentionne que, sur un si long chemin, les athlètes doivent de plus faire face à de mauvaises surprises. « Lors du Ironman de Lake Placid, le câble des vitesses de mon vélo a cassé. Alors, je suis resté sur le même plateau de vitesse pendant au moins 85 km avant de pouvoir rencontrer l’équipe technique pour me le réparer. Il faut donc être très motivé pour continuer. »
D’ailleurs, ce conseiller pour la Financière Liberté 55 considère que la persévérance est une qualité qui se retrouve également chez les professionnels du milieu financier. « Quand on bâtit sa clientèle, il faut être discipliné et déterminé à atteindre son objectif », illustre André Buteau.
De plus, son entraînement d’Ironman lui apporte des bénéfices au travail. « L’exercice et la sécrétion d’endorphines aident à la gestion du stress. Une fois, j’ai été obligé d’arrêter mon entraînement pendant sept semaines en raison d’une blessure et ça m’a extrêmement manqué », raconte-t-il.
Équilibre
Autant André Buteau affectionne l’épreuve Ironman, autant il essaie toutefois de ne pas en faire une obsession. « Durant le parcours, certains abandonnent assez facilement tandis que d’autres doivent se faire arrêter par l’équipe médicale. Il y en a qui se consacrent uniquement à l’Ironman et qui vivent presque comme des moines. Pour moi, il s’agit d’un aspect de ma vie, mais je ne veux pas arriver à un épuisement sportif. »
Il se considère comme un bon vivant et relate que trois jours avant de faire un Ironman, il peut se permettre de boire du vin et manger des frites. « Je me suis fait des amis au fil de mes participations. Nous avons formé le club des »zen Ironman ». Tout a commencé en 2002 au Ironman de Penticton dans la Vallée de l’Okanagan, région réputée pour ses bons vins. Nous avons été surpris lorsque nous avons rencontré des gens qui étaient venus trois fois dans cette région pour le Ironman, sans même avoir visité ses vignobles! »
Le rêve hawaïen
Un des moments marquants du cheminement sportif d’André Buteau restera sans nul doute sa participation, en octobre dernier, à l’Ironman d’Hawaï, berceau de la compétition. « C’est comme le Super Bowl des Ironman. » Il explique qu’il a eu la chance d’y participer grâce au nouveau programme « Legacy » qui s’adresse à ceux qui ont fait 12 Ironman et plus.
« D’être au départ à Hawaï dans l’eau avec la foule et d’être avec les meilleurs au monde, c’était spécial. Tu vis aussi d’autres moments mémorables, comme par exemple quand tu assistes à l’arrivée des autres participants et que tu vois un Japonais de 81 ans terminer la course. »
Le récit d’André Buteau se colle bien à la devise officielle des Ironman : « Tout est possible ». Que le but soit de parcourir des kilomètres sur l’eau, à bicyclette et sur terre ou d’atteindre des objectifs financiers ambitieux, elle représente une doctrine alléchante pour les individus qui ont soif de dépassement.