Éric Lapointe : toucher à ses rêves

Sur l’achalandage total de 170 millions de dollars (M$) de son entreprise associée à la bannière Gestion de patrimoine Assante, il gère 70 M$ pour le compte de 30 clients. Il a pendant plusieurs années porté deux chapeaux, celui de sportif professionnel et celui de financier.

« Au départ, la finance était ma deuxième passion. Elle est finalement devenue ma première. Vers la fin de ma carrière sportive, j’avais très hâte de me consacrer à 100 % à la finance. Je n’ai jamais regretté cette transition », partage Éric Lapointe.

Ce dernier avait déjà été initié plus jeune au monde de la finance. « Mon père négociait des titres à la Bourse. J’avais douze ans lorsque nous sommes déménagés du Saguenay. Il est parti de l’Alcan pour venir travailler à la Bourse de Montréal », raconte-t-il. Néanmoins, ce n’est que plus tard dans sa vie, durant son parcours dans le football universitaire, qu’Éric Lapointe aura la piqûre pour les marchés financiers.

Il a tout d’abord poursuivi son premier rêve, celui de jouer au football et s’est joint à l’équipe de l’université Mount Allison au Nouveau-Brunswick. « Durant ma troisième année universitaire, j’ai eu une blessure importante au genou. Ma saison avait presque été annulée cette fois-là. Mon entraîneur de l’époque m’a fait rencontrer quelques-uns de ses amis qui travaillaient comme conseillers en services financiers et en placement. »

Il avait débuté ses études en littérature avec l’idée de peut-être un jour devenir enseignant, mais il les termina en finances. Ce seront finalement les chiffres plutôt que les lettres qui l’auront conquis.

Transition fluide

Le conseiller en placement a pris sa retraite du football en 2007, alors qu’il jouait pour les Alouettes de Montréal avec qui il a gagné sa deuxième Coupe Grey. La première, il l’avait remportée, vêtu du chandail des Tiger-Cats d’Hamilton.

« La transition a été aisée. Quand j’ai pris la décision d’arrêter de jouer, c’est parce que je voulais vraiment me consacrer à temps plein à mon emploi et à ma clientèle. »

Peu longtemps après, son groupe d’associés est passé de Force financière Excel à Gestion de patrimoine Assante en 2008. « J’avais mon cours de commerce des valeurs mobilières et je voulais activer mon permis de plein exercice. Je cherchais une firme indépendante, mais où je serais capable d’utiliser mon permis de plein exercice. Assante avait également une plateforme de gestion privée qui était extrêmement intéressante », explique-t-il.

Son cheminement s’est, selon ses dires, fait naturellement. D’ailleurs, il considère que plusieurs qualités présentes chez les sportifs se retrouvent également chez les professionnels de la finance. « Il faut avoir du leadership et de l’intelligence. Il faut surtout être passionné. Ce n’est pas un domaine facile quand on débute. La profession requiert d’être une personne de cœur, car il reste que le devoir principal d’un conseiller est de servir, aider et guider une clientèle ».

Il mentionne aussi que les conseillers doivent de plus en plus avoir la capacité de s’adapter aux changements, notamment avec l’arrivée de la divulgation de la rémunération pour certains.

« Il y a plusieurs personnes qui ne l’ont pas vu venir, qui ne sont pas préparées et qui vont peut-être frapper un mur. Cela démontre la nécessité d’être visionnaire. De notre côté, nous n’aurons pas ce problème, car tous les frais sont décortiqués avec le client dès le départ, car nous sommes axés sur le service à la clientèle. »