Diane Giard devient aussi présidente du conseil d’administration d’Assurance-vie Banque Nationale.
L’équipe Stratégie et gouvernance de données et Outils d’entreprise relève maintenant de Ricardo Pascoe, chef de la transformation et premier vice-président à la direction.
L’équipe Développement international se retrouve quant à elle sous la responsabilité de Ghislain Parent, chef des Finances et premier vice-président à la direction, Finances et Trésorerie.
Quant à l’équipe Affaires publiques et Ombudsman des clients, elle se rapporte dorénavant à Lynn Jeanniot, première vice-présidente à la direction, Ressources humaines et Affaires corporatives.
Des départs et des arrivées
Ces changements se traduisent par un certain nombre de départs. En premier lieu, Karen Leggett, qui était chef de la direction Marketing et première vice-présidente à la direction, Développement corporatif, a choisi de quitter l’institution.
«Je n’ai pas de commentaires publics à faire, c’était ma décision. J’ai provoqué le réalignement et je pars en très bons termes avec la Banque», a indiqué la principale intéressée lors d’un échange de courriels avec Finance et Investissement.
Amir Tehrani, qui était vice-président, Solutions aux particuliers, ainsi que Marie Lynne Desrochers, qui occupait le poste de première vice-présidente Solutions aux Entreprises et International, ont également quitté l’entreprise.
Afin de réaliser le plan de transformation, Diane Giard apporte par ailleurs un certain nombre de changements au sein de son comité de direction. Elle les présente dans un avis daté du 10 février 2017 dont Finance et Investissement a obtenu copie.
Lionel Pimpin, premier vice-président Canaux numériques, de même que Yann Jodoin, premier vice-président, Stratégie client, Mise en marché et Image de marque, accèdent à ce comité de direction.
Lucie Blanchet, première vice-présidente, Stratégie de distribution, voit ses responsabilités s’élargir et dirige dorénavant l’équipe Solutions aux particuliers. Jean-François Hanczakowski, premier vice-président, Audit interne, se voit confier l’intérim du poste de président de Banque Nationale Assurance.
La Banque Nationale accueille par ailleurs un ancien dirigeant de Desjardins, Stéphane Achard, selon La Presse. Citant une note interne de Diane Giard datée du 21 février 2017, le quotidien indique «qu’il se joindra à la banque le 13 mars à titre de premier vice-président Entreprises et International».
Stéphane Achard était premier vice-président et directeur général entreprises, service de cartes et monétique, lorsqu’il a quitté Desjardins en juin 2016, après l’arrivée en poste du nouveau président, Guy Cormier.
«La venue de Stéphane Achard est une excellente nouvelle qui va améliorer notre » banc des joueurs » et notre impact dans le principal secteur de la Banque Nationale, soit le Particulier et le Commercial», estime Luc Paiement, qui était premier vice-président à la direction du groupe Gestion de patrimoine de la Banque Nationale ainsi que coprésident et cochef de la direction de la Financière Banque Nationale jusqu’en avril 2016.
Évolution du modèle organisationnel
Dans un autre avis distribué aux employés, également daté du 10 février 2017, dont Finance et Investissement a aussi obtenu copie, Louis Vachon, le président et chef de la direction, justifie cette restructuration en évoquant la nécessité pour la Banque de se «donner encore plus d’agilité et de pouvoir d’agir», de même que par le besoin de «renforcer la synergie entre les équipes» pour faire évoluer le modèle organisationnel.
Selon Louis Vachon, ces changements sont le reflet de toute l’attention accordée aux clients. Il est d’avis que «la transformation numérique et culturelle entreprise par la Banque Nationale au cours des dernières années permet aujourd’hui de répondre avec succès aux besoins évolutifs de nos clients».
«Le changement et l’amélioration continue font partie de la réalité de toutes les entreprises qui doivent être agiles à s’ajuster à l’évolution de leur industrie et à leurs clients. C’est normal que le modèle opérationnel évolue avec le temps», constate Charles Guay, consultant en gouvernance d’entreprise, qui a occupé différents postes de direction au cours des dix années qu’il a passées au sein de la Banque Nationale.
Interrogé par Finance et Investissement à propos du départ de Karen Leggett et des changements effectués, la Banque Nationale a désiré ne pas offrir de précisions. «Nous ne nous exprimerons pas davantage sur le sujet. Nous n’aurons donc pas d’autres commentaires à formuler», a répondu par courriel Jean-François Cadieux, directeur principal Affaires publiques à la Banque Nationale.
Rappelons qu’en octobre 2016, la Banque Nationale procédait à une deuxième restructuration en autant d’années. La première vague avait mené à l’abolition de plus de 400 postes, alors que la seconde en visait 900 autres. Attribuant cette évolution du modèle organisationnel à la nécessité de réduire les coûts et de prendre le virage numérique, l’institution avait aussi annoncé son intention d’embaucher 500 personnes, notamment dans le cadre de fonctions à caractère technologique.
«Le programme ambitieux de transformation de la Banque dirigé par Ricardo Pascoe est nécessaire et sera un grand succès pour les clients, les actionnaires et la Banque dans son ensemble. Cela ne se réalise pas sans casser quelques oeufs au passage», constate Luc Paiement, dans un échange de courriel avec Finance et Investissement.
«Avec le titre à 58,69 $ (en date du 22 février 2017), un autre nouveau sommet, il faut croire que les investisseurs aiment ce qu’ils voient», conclut-il.