Le rendement annuel du dividende des six plus grandes banques canadiennes est passé de 3,5% à 4,2% après la publication des résultats du deuxième trimestre des banques, terminé à la fin avril.
L’agence rappelle que les banques canadiennes ont été nommées comme les plus solides au cours des six dernières années par le Forum économique mondial.
« C’est très attrayant pour les investisseurs, commente John Aiken, de Barclays. Dans un contexte de très faibles taux d’intérêt, la solidité des banques canadiennes, qui offrent un rendement du dividende de 4%, devient très attrayante. De plus, le titre peut continuer de s’apprécier si les bénéfices poursuivent leur progression. »
Les six grandes banques canadiennes ont surpris le marché en dévoilant de meilleurs résultats que prévu. À l’exception de la CIBC, les activités de détails ont affiché une progression au Canada, malgré un environnement difficile en raison du ralentissement de l’immobilier et de l’endettement record des Canadiens.
La CIBC, la BMO et la Banque Nationale ont annoncé, pour leur part, une augmentation de leur dividende de l’ordre de 2% à 4,3%.
« Le dividende, c’est ce qui rend les banques canadiennes attrayantes, estime John Kinsey, gestionnaire de portefeuille chez Caldwell. Les bénéfices ne croissent plus à un rythme supérieur à 10%, mais le dividende continue d’augmenter. »
Les généreuses distributions des banques ont cependant un coût. Les multiples de leurs actions sont en moyenne plus élevés que ceux des banques comparables aux États-Unis et en Europe. Ce qui incite certains investisseurs à regarder ailleurs lorsque vient le temps de choisir des titres du secteur bancaire. « Nous croyons qu’il y a des banques plus attrayantes à l’extérieur du Canada», explique David Tuttle, vice-président de la recherche et analyste de Franklin Tempelton.