« Dans cette période où le taux d’endettement est élevé, il est important de réaliser que le coût de l’argent emprunté est critique à la santé de l’économie », indique Bill Gross.

« Le traditionnel  » à vos souhaits  » pourrait se transformer en  » à vos derniers souhaits  » », illustre-t-il. Selon lui, il n’est toutefois pas encore temps de paniquer.

La Grande récession a été causée notamment en raison des banques centrales qui trop ont haussé le prix de crédit pour compenser pour les ménages et les spéculateurs qui ne pouvaient pas payer pour les taux d’intérêt élevés.

Alors que les défauts de paiement sur les hypothèques « subprimes » et sur les obligations à haut rendement ont grimpé en flèche, les prêteurs ont non seulement refusé de prêter plus, mais ont été forcé de liquider tous les titres empruntés. S’en est suivie une ruée vers la « Banque de crédit » qui, aux Etats-Unis représente entre 75 et 85 billions de dollars.

La Fed a ensuite réduit les taux à court terme à 5,25 % en 2004 et 2006 selon le modèle traditionnel. Ce que la Fed n’a pas pris en considération, c’est que le niveau d’endettement accru du système ne correspondait plus à la politique monétaire Taylor/PIB nominal.

Bill Gross rappelle l’historique de la récession dans le but d’illustrer un problème : à une époque ou l’endettement déborde, il n’y a pas seulement la Fed qui fait face à la contamination, mais toutes les banques centrales.

« L’endettement ne change pas nécessairement toutes les règles de la finance, mais les modèles sur lesquels elles reposent. Les taux d’intérêts doivent être plus bas dans une économie endettée pour que ceux qui font défaut de paiement survivent, pour que la dette soit réduite et que l’économie évite les récessions et les dépressions », croit Bill Gross.

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