La solidité du marché haussier est l’objet de beaucoup de discussion sur les parquets après cinq années de gains consécutives et un bond de près de 30% en 2013 pour le S&P 500 à New York.

Historiquement, les marchés haussiers n’ont pas pris fin sans que l’économie ne les tire vers le bas, répond Jonathan Golub, stratège pour les marchés américains de RBC Marchés mondiaux. En fait, sept des huit derniers marchés baissiers ont été provoqués par une récession. « Les progressions ne se terminent pas quand les marchés sont fatigués, elles prennent fin lorsqu’un déclin économique survient. »

Approche-t-on d’une récession alors? Non, répond M. Golub. Généralement, les récessions sont provoquées par un excès de croissance, qui stimule l’inflation. Cela force la Réserve fédérale (Fed) à augmenter les taux d’intérêt, ce qui ralentit l’économie.

« La reprise économique est la plus lente depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, constate le stratège. De ce fait, l’économie a encore de l’espace pour croître avant de forcer la Fed à contrôler l’inflation. »

M. Golub est ainsi très optimiste pour les marchés boursiers américains. Il anticipe que l’évaluation du S&P 500 continuera à augmenter, ce qui mènera vers des gains supérieurs à 10% pour les prochaines années.

La thèse rejoint en partie celle du stratège Jeff Kleintop, stratège principal de LPL Financial. Cependant, celui-ci note qu’il faudra plus que l’absence de récession pour maintenir le marché haussier en vie. Il faudrait que la croissance accélère. Ce n’est pas gagné au retour de la pire récession depuis la grande dépression.

Avec Market Watch