Lundi, la Chambre des communes et celle des lords ont voté le projet de loi autorisant le déclenchement de l’article 50 du traité de Lisbonne sur la sortie d’un État membre de l’UE. La procédure de sortie de l’Union européenne doit être lancée d’ici le 31 mars.
Il y a neuf mois, les habitants du Royaume-Uni ont choisi par référendum de se retirer de l’UE dans une proportion de 51,9 %. Dès que le Conseil européen sera officiellement informé du retrait du Royaume-Uni, il devrait se réunir au début avril pour faire part de sa propre position.
Les dirigeants des 27 autres États membres établiront alors les lignes directrices des négociations qui devraient s’échelonner sur une période de deux ans. La facture de la sortie de l’UE sera à l’ordre du jour alors que le Conseil européen pourrait exiger des Britanniques une compensation totalisant jusqu’à 60 milliards d’euros (86 G$CAN).
Or, le Royaume-Uni pourrait lui-même faire face à l’éclatement, alors que l’Écosse souhaite déclencher un nouveau référendum sur l’indépendance. Lors du vote de juin 2016 sur le Brexit, 62 % des Écossais avaient voté pour demeurer dans l’UE.
Entretemps, le mouvement anti-système pourrait aussi gagner les Pays-Bas où des élections auront lieu le 15 mars. Ce scrutin est aussi vu comme un baromètre de la montée de l’extrême droite en Europe alors que le Parti pour la liberté d’extrême droite, mené par le xénophobe et candidat anti-système Geert Wilders, a gagné en popularité ces dernières années.
Le Parti pour la liberté a aussi promis de tenir un référendum sur le maintien ou le retrait des Pays-Bas dans l’Union européenne. La constitution hollandaise ne permet toutefois pas un référendum sur l’adhésion à l’UE. Pour modifier cette règle, il faudrait une majorité de deux tiers des deux chambres du Parlement.
Des élections auront aussi lieu cette année en France (avril/mai) et en Allemagne (août) où les ressentiments envers les immigrants se font de plus en plus sentir.