Ces montants s’ajoutent aux 50 M$ déjà prévus pour le réaménagement du Complexe Desjardins qui comprendra notamment un nouvel espace pour accueillir des évènements.
Quant aux nouveaux points de service, ils se situeront dans des marchés où la présence de Desjardins « était plus discrète », a dit la présidente, c’est-à-dire dans le Centre Ouest de Montréal, le « West Island » et sur les campus étudiants. En ce qui a trait à l’argent investi dans le « développement de nouveaux modèles d’affaires dans le Grand Montréal » pour ses services financiers, elle précise que cela inclut l’est et l’ouest de Montréal, la Rive-Sud, Laval et une partie de la région de Lanaudière.
« Notre présence dans la grande région métropolitaine est déjà très importante. Nous y servons 1,6 million de membres et 10 000 entreprises. Nous comptons sur 1 250 dirigeants élus et plus de 17 300 employés pour une masse salariale de plus d’un milliard de dollars », a précisé Monique Leroux, lors d’une conférence organisée par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM), tenue mardi durant laquelle elle a fait cette annonce.
Nouveaux postes de conseillers
André Chapleau, responsable des relations publiques chez Desjardins a confirmé à Finance et Investissement que ces développements à Montréal incluront l’embauche de nouveaux conseillers. « On parle d’environ 50 personnes, le tout échelonné sur trois ans », a-t-il fait savoir.
Les investissements aideront Desjardins à « accélérer sa croissance », a mentionné Monique Leroux. D’ailleurs le thème de la croissance était omniprésent lors de son allocution. Sa présentation avait notamment pour but d’inciter les nouveaux gouvernements et les acteurs du milieu des affaires à « passer à l’action » pour favoriser la croissance des entreprises au Québec. L’expansion de Desjardins au Québec, dans l’Ouest canadien et en Europe au cours des dernières années a été mise en lumière dans une vidéo corporative présentée sur de multiples écrans géants.
Dans un récent rapport (10 avril 2014) sur leurs prévisions économiques et financières, les économistes de Desjardins prévoyaient « une croissance (du PIB) plus limitée que prévu pour le premier trimestre de 2014 ». Ils ont évalué qu’elle se chiffrerait à 1,7% pour 2014 et 1,9% pour 2015. Il s’agit tout de même d’une hausse par rapport à 2013, 1,1%. « Beaucoup d’espoir repose sur l’amélioration du commerce extérieur », ont écrit les économistes, dont François Dupuis, vice-président et économiste en chef de Desjardins.
«Actuellement les chiffres d’investissement privés sont en légère décroissance, donc c’est extrêmement important pour avoir un Québec prospère d’avoir des entreprises qui sont au rendez-vous pour investir », a mentionné Monique Leroux en entrevue avec les journalistes.
Étude pour un Québec « plus prospère »
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PHOTO : Yves Provencher – Métro
Étude pour un Québec « plus prospère »
Desjardins a aussi dévoilé une étude menée par les Études économiques Desjardins intitulée Pour un Québec plus prospère et plus entrepreneurial, dont Monique Leroux a fait mention durant sa présentation.
Il s’agit d’un résumé « provenant de différentes littératures », sélectionnées par les économistes de Desjardins, explique François Dupuis, économiste en chef. Le document a été analysé et révisé par Mouvement et le Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO).
Pour stimuler l’entrepreneuriat au Québec, le rapport de Desjardins suggère entre autres aux gouvernements de réduire le coût de la réglementation en réduisant l’aide fiscale aux entreprises et de plutôt bonifier les programmes d’aide au financement. Il propose aussi aux entreprises d’améliorer la productivité des entreprises en investissant dans la technologie.
François Dupuis indique que la préparation de ce rapport était en branle bien avant l’élection d’un nouveau gouvernement à Québec.
Est-ce que le Mouvement Desjardins tente de mettre de la pression sur le gouvernement afin de modifier sa réglementation pour aider la coopérative dans ses objectifs de croissance?
« Il s’agit de donner les conditions favorables autant pour Desjardins que pour l’ensemble des entreprises afin qu’il y ait accélération des investissements au Québec », a répondu Monique Leroux.
Une équipe de Desjardins sera en charge de transmettre ce rapport au nouveau ministère des Finances, fait savoir François Dupuis.