« Ça ne s’est pas bien passé pour les résultats des fonds communs et des fonds négociés en Bourses (FNB) de revenu fixe de base. Pas un seul fonds commun de série A ou un FNB avec un mandat de revenu fixe de base n’a enregistré de performance positive durant le trimestre », indique James Gauthier, directeur de la recherche sur les fonds d’investissement pour Gestion de patrimoine Scotia, dans son rapport intitulé Why Dumping Your Plain Vanilla Bond Funds is a Mistake.
Voici son analyse de la situation en cinq points.
La vanille, c’est une bonne base, tout le temps: Malgré le dernier trimestre, un bon portefeuille de revenu fixe est toujours utile parce qu’il n’a pas perdu sa fonction première, celle de servir de police d’assurance contre les chutes de la Bourse.
« Nous évitons de jouer aux devinettes (sur quand les taux monteront) et nous nous concentrons sur les principes de la construction de portefeuilles, écrit James Gauthier. Nous croyons que les obligations de qualité devraient demeurer une partie centrale d’un portefeuille qui a besoin d’un tampon contre la volatilité. Toutefois, tous les portefeuilles ne naissent pas égaux et il est important que, même le plus pessimiste, trouve une solution obligataire d’une qualité qui lui convienne à travers l’univers des fonds communs et des FNB.»
Police d’assurance efficace: James Gauthier a répertorié les 21 plus récents rabattements de plus de 7 % de l’Indice composé S&P/TSX et les a comparés avec la performance au même moment du iShares Canadian Universe Bond (XBB), un FNB qui représente bien le comportement du marché des obligations canadiennes.
« Si on en croit ce, relativement petit, échantillon le FNB a enregistré un rendement positif quand le S&P/TSX dégringolait de 7% ou plus, et ce, 75 % du temps. La chute médiane du S&P/TSX était de 11,4 % et le rendement médian du XBB était de 1,3 %. Ça nous semble représenter un bon équilibre de portefeuille », écrit James Gauthier.
Certains ont réussi à tirer leur épingle du jeu: Le fonds commun ayant enregistré la meilleure performance durant la période est le Fonds Dynamique d’obligations Avantage, mené par le gestionnaire Michael McHugh.
« Ce fonds a maintenu une duration qui était dramatiquement moins élevée que celle de l’indice de référence, le FTSE TMX Canada Universe Index, depuis longtemps, écrit James Gauthier. Le fonds fonctionnait aussi avec une allocation de près de 50 % dans les obligations corporatives et son exposition aux obligations gouvernementales canadiennes était extrêmement limitée.»
Connaissez vos produits: S’il se fait un avocat d’un portefeuille de revenu fixe composé de 70 à 90 % d’obligations de base ( canadiennes, de haute qualité, diversifiées et liquides) et de 10 à 30 % de titres améliorant le rendement, comme les obligations à haut rendement, James Gauthier rappelle aux conseillers de faire leurs devoirs.
« Connaissez vos produits. Comprenez la composition des fonds communs et des FNB que vous utilisez dans cette portion du portefeuille. Comprenez aussi bien ce que la duration est et le rapport entre la duration, les prix des obligations et l’évolution des taux d’intérêts », rappelle-t-il.
Peu importe ce que vous décidez de faire ne…
« N’abandonnez pas des titres de revenu fixe de haute qualité, n’essayez pas de prédire où iront les taux, ne voyez pas les solutions regroupant des titres investissables (investment grade) comme homogènes, ils sont tous sauf ça et ne cherchez pas du rendement dans des portions du portefeuille qui sont censées fournir des caractéristiques de protection du capital puisque ce type de produit vient souvent avec des niveaux plus élevés de risques de crédit, liquidité ou de devise », écrit James Gauthier.