Or, cette proportion est environ la même chez les Américains qui ne sont pas à la retraite.
Près de la moitié (49 %) des futurs retraités canadiens craignent même d’épuiser leur épargne avant leur décès ou de devoir faire des sacrifices importants à leur retraite, comparativement à 59 % des Américains non retraités. Cette situation est d’autant plus inquiétante que 15 % des baby-boomers canadiens et le quart des membres de la génération X non retraités n’ont aucune épargne-retraite, révèle le sondage. Chez les plus vieux, 40 % des personnes qui ont déjà pris leur retraite ont épargné 100 000 $ ou moins et 10 % n’ont aucune épargne.
Plus de la moitié (52 %) des personnes qui ont des enfants de moins de 18 ans craignent d’épuiser leur épargne ou de devoir faire des sacrifices importants à leur retraite, comparativement à 41 % des personnes qui n’ont aucun enfant de moins de 18 ans.
Les rêves de retraite pourraient aussi être assombris chez les plus jeunes. Même s’ils ne prendront leur retraite que dans environ trois décennies, 43 % des Canadiens de la génération Y ont indiqué avoir ces mêmes inquiétudes. Un fort ratio qui serait attribuable au fait que la moitié d’entre eux n’ont pas encore commencé à épargner en vue de leur retraite. Pour s’en sortir, 40 % des membres de la génération Y non retraités comptent sur l’héritage comme source de revenu de retraite, contre un quart (26 %) des baby-boomers non retraités.
Travailler à la retraite
Les Canadiens non retraités ont mentionné le mode de vie et les soins de santé (20 % chacune) comme étant les catégories de dépenses dont le paiement à la retraite les inquiète le plus. La préoccupation à l’égard des dépenses semble fondée, car plus du tiers (39 %) des Canadiens qui sont à la retraite depuis au moins 11 ans ont indiqué que le montant global de leurs dépenses a augmenté depuis le début de leur retraite.
« Bien que les Canadiens bénéficient d’une protection en ce qui a trait à leurs visites aux médecins et à leurs séjours dans les hôpitaux, les dépenses en soins de santé demeurent une préoccupation importante pour eux, car les personnes âgées font face à la perspective d’une hausse des coûts pour les soins de longue durée et les médicaments, alors que la durée de vie continue d’augmenter », commente Duane Green, président et chef de la direction de la Société de Placements Franklin Templeton au Canada.
Ces inquiétudes pourraient d’ailleurs forcer près des deux tiers (65 %) des Canadiens à continuer de travailler à leur retraite pour gagner des revenus. Le sondage indique même que 19 % des baby-boomers non retraités s’attendent à ce que le revenu d’emploi soit leur principale source de revenus à la retraite.
Sans surprise, plus des deux tiers (67 %) des futurs retraités canadiens ressentent donc du stress et de l’anxiété lorsqu’ils pensent à leur épargne et à leurs placements en vue de la retraite. Un ratio qui est néanmoins 5 points de pourcentage de moins qu’en 2016, où 72 % des personnes sondées se disaient stressées et anxieuses.
Cette modeste baisse pourrait toutefois être attribuable à la bonne tenue des marchés boursiers dans la dernière année. « Les Canadiens pourraient avoir regardé le rendement de l’indice composé S&P/TSX au cours de la dernière année et noté qu’il avait augmenté de 18 % en 2016. Par contraste, l’an dernier, lorsqu’ils ont regardé le rendement du même indice en 2015, celui-ci avait chuté de 11 % », explique Matthew Williams, PVP, Société de Placements Franklin Templeton.
Plus de huit futurs retraités sur 10 (82 %) âgés de 55 à 59 ans ressentent du stress et de l’anxiété lorsqu’ils pensent à leur épargne et à leurs placements en vue de la retraite, comparativement à 64 % des non-retraités âgés de 60 à 64 ans qui sont donc plus près de l’âge traditionnel du départ à la retraite. Environ la moitié (49 %) des personnes à la retraite depuis au moins 11 ans se disent encore stressées et anxieuses par rapport à leur épargne et à leurs placements pour la retraite