«Les fonds ciblés ont aussi affiché un rendement relativement modeste l’année dernière, dit-il, ce qui laisse penser que le marché n’a pas encore reconnu pleinement la valeur des positions.»

Autre constat : l’économie mondiale est en croissance, et pourrait même accélérer la cadence. Par conséquent, l’expert cherche à être présent un peu partout dans le monde.

«Actuellement, il est difficile de cibler un marché géographique précis, remarque-t-il. À preuve, certains marchés européens ont volé de record en record en 2013, malgré la crise de l’endettement.»

Son choix s’est ainsi arrêté sur trois fonds mondiaux gérés activement, qui ont une composition très différente de celle des indices.

1. FNB Horizons Global Active Dividend (HAZ)

Ce fonds négocié en Bourse (FNB) d’actions mondiales est géré conjointement par une équipe de Guardian Capital composée de Srikanth Iyer, directeur général et chef des stratégies systémiques, ainsi que de Fiona Wilson et Sam Baldwin, gestionnaires de portefeuille, stratégies systémiques.

«Ils emploient un modèle quantitatif qui repère des actions de sociétés de grande capitalisation qui versent des dividendes et peuvent les accroître. Leurs actions ne coûtent pas trop cher et elles ont des résultats financiers solides», explique Dan Hallett.

«Ce processus comporte un facteur humain, afin d’éviter les erreurs, comme l’achat du titre d’une entreprise qui vient tout juste d’annoncer une mauvaise nouvelle qui n’a pas encore entaché ses résultats financiers», ajoute-t-il.

«Ce modèle surpasse habituellement le marché mondial, et surtout, procure de meilleurs rendements lorsque le marché est moins porteur.»

Composé de 60 à 70 titres, le portefeuille procure une bonne diversification sectorielle. À la fin de janvier 2014, les secteurs les plus importants étaient les services financiers (18 %), ceux de l’industrie (12,9 %) et de l’énergie (12,77 %).

Par contre, 67 % de l’actif est concentré aux États-Unis. Dan Hallett explique ce poids par le simple jeu des critères de sélection des titres.

Lancé en juillet 2010, ce FNB affiche un rendement annualisé de 11,7 % sur trois ans. Les distributions, quant à elles, représentent un rendement de 2,38 %.

Le ratio de frais de gestion (RFG) est très concurrentiel par rapport aux frais de fonds communs comparables. Il est de 0,80 % pour les investisseurs autonomes et de 0,90 % pour les conseillers qui souhaitent toucher une commission de suivi.

2. Fonds renaissance Mackenzie Cundill

«Ce fonds, qui détient des actions mondiales de petite et moyenne capitalisation, est un bon complément au FNB Horizons Active Global Dividend», pense Dan Hallett.

«Il a souffert en 2013, mais son rendement de 5,11 % n’est pas alarmant. Une forte exposition aux marchés émergents et à l’immobilier – qui ont tous deux procuré de maigres rendements l’année dernière – explique en bonne partie cette sous-performance», ajoute Dan Hallett.

Le gestionnaire principal, James Morton, a souligné que le cours de nombreuses entreprises en portefeuille a diminué malgré leurs progrès financiers.

«Beaucoup de ces entreprises sont complexes, et par conséquent, d’autres investisseurs peuvent être plus lents que James Morton à reconnaître leur valeur», précise Dan Hallett.

Il s’attend à ce que ce fonds connaisse des jours meilleurs, compte tenu du fait que James Morton juge que les actions en portefeuille se négocient à un escompte d’environ 48 % de leur juste valeur.

Les sociétés ciblées ont aussi l’avantage d’être peu endettées.

Au 31 janvier, les services financiers, composés en grande partie de sociétés immobilières asiatiques, représentaient 47 % du portefeuille. La Chine (27,6 %), la Russie (16,8 %) et Hong Kong (12,6 %) étaient les principaux marchés.

Sur 15 ans, ce fonds a affiché un rendement annualisé de 10,2 % (au 31 janvier), en dépit d’un RFG élevé de 2,6 %. Le rendement de la catégorie des actions de PME mondiales s’établit à 5,75 % sur 15 ans, selon Morningstar.

3. Fonds de revenu élevé Signature CI

«Le réputé Eric Bushell dirige les placements de ce fonds, souligne Dan Hallett. Il le pilote avec l’aide de trois gestionnaires de talent : Geof Marshall, Joe D’Angelo et Ryan Fitzgerald.»

Leur objectif est de générer des revenus. Ils achètent donc des titres de grandes capitalisations qui versent de bons dividendes ainsi que des obligations, surtout celles émises par des entreprises.

Au 31 janvier dernier, les actions représentaient 42 % du portefeuille, et les liquidités, 12 %.

«En ce moment, ce fonds a plus de liquidités que d’ordinaire, en réaction à la belle montée des actions et aux faibles rendements des obligations, note Dan Hallett. Il est donc bien positionné pour tirer profit d’une chute de prix.»

Les principaux secteurs en portefeuille sont l’énergie et la finance (13,5 % chacun). Les pays les mieux représentés sont le Canada (37,5 %) et les États-Unis (28,5 %).

Lancé en décembre 1996, le fonds est dans le premier quartile sur dix ans, avec un rendement de 8,32 %, par rapport à 4,76 % pour la catégorie.

Toutefois, depuis un an, il a sous-performé par rapport à ses pairs, avec un rendement de 7,7 %, par rapport à 10,9 % en moyenne pour sa catégorie. «Les titres immobiliers ont ralenti sa course», explique Dan Hallett.

À 1,60 %, son RFG est très concurrentiel.