D’après un sondage réalisé par la Sun Life, environ 24% des Canadiens voient leur maison comme source principale de revenu à la retraite.
Dans un marché immobilier qui est déjà en surchauffe dans certaines régions du pays, compter sur sa maison pour financer sa retraite est une stratégie risquée, estiment les experts de la Sun Life.
«Les personnes qui approchent de leur retraite pourraient ressentir encore plus de pression s’ils pensent ne pas avoir épargné suffisamment en vue de celle-ci. En raison de ces conditions économiques, les gens pourraient devoir envisager déménager dans une propriété plus petite afin de bénéficier d’un revenu additionnel», dit dans un communiqué Anne Meloche, vice-présidente régionale affaires institutionnelles, Québec et Est du Canada chez Placements mondiaux Sun Life.
Selon ce coup de sonde, 13% des Québécois ne savent pas si leur propriété résidentielle constituera leur principale source de revenu à la retraite.
L’épargnant qui établit sa stratégie de retraite en fonction de la valeur nette de sa propriété pourrait se voir un jour forcé de vendre sa maison pour en acheter une de valeur moindre, contracter une nouvelle hypothèque ou faire appel à une hypothèque inversée, par exemple.
En moyenne, les Canadiens qui ont participé à ce sondage anticipent que 10% de leur revenu de retraite proviendra de la valeur nette de leur propriété.
Parmi les autres sources de revenus identifiées, les épargnants sondés prévoient que 30% proviendront des régimes de l’état comme la Régie des rentes du Québec (RRQ), 27% de leur épargne personnelle et 23% des régimes de leur employeur.
Retraite plus hâtive souhaitée
L’âge moyen auquel les Canadiens s’attendent à prendre leur retraite a atteint son niveau le plus bas des quatre dernières années; il est de 66 ans cette année, comparativement à 69 ans en 2011.
Cela dit, le sondage confirme la nouvelle réalité: travailler après l’âge habituel de la retraite devient de plus en plus la norme. Ils sont 56% à penser devoir travailler après 66 ans.
Le sondage a été réalisé par la firme Ipsos Reid entre les 12 et 20 novembre dernier auprès de 3 005 travailleurs canadiens âgés entre 30 et 65 ans.