Un marché boursier, et canadien, encore attrayant
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« Nous recommandons à nos clients une surpondération des actions par rapport aux obligations », indique Alain Bergeron, qui reconnaît toutefois que ces deux catégories d’actifs sont surévaluées. Mais « les actions sont plus attrayantes et devraient surperformer les obligations », souligne-t-il, en précisant que l’évaluation de l’environnement macroéconomique, des conditions de marché et du sentiment des investisseurs est plus favorable pour les actions.

Placements Mackenzie lorgne particulièrement le Canada et le Royaume-Uni qui offrent « les meilleures opportunités en termes d’actions, maintenant et pour les sept prochaines années », constate Alain Bergeron. L’Europe, à cause d’un trop grand climat d’incertitude lié notamment aux élections à venir dans certains pays, n’est pas dans la mire de Placements Mackenzie, pour l’instant du moins. « Les actions ne sont pas assez sous-évaluées pour faire fi de ces contraintes. Mais la situation pourrait changer plus tard en fin d’année ou en 2018 », fait-il valoir.

Les marchés émergents offrent aussi des occasions d’investissement. Particulièrement le Brésil et la Chine, dont « les rendements boursiers ont été décevants et qui affichent maintenant des prix attrayants », note Alain Bergeron.

Aux États-Unis, les prévisions doivent être réévaluées encore plus régulièrement. « Il faut toujours le faire, mais c’est d’autant plus important dans un contexte d’incertitude et de grande volatilité », dit Alain Bergeron. Par ailleurs les politiques fiscales joueront un plus grand rôle à l’avenir. « Ces dernières années, il y a eu beaucoup d’emphase sur les politiques monétaires. Aujourd’hui, ce sont les politiques fiscales qui sont mises de l’avant », indique le gestionnaire de portefeuille.

Alain Bergeron ne s’attend pas à ce que le nouveau président Trump réalise ses promesses de croissance de 4 % du PIB ou d’être le plus grand créateur d’emploi que Dieu ait jamais créé. Aux États-Unis, « le cycle économique est déjà fort avancé et le taux de chômage est relativement bas », précise Alain Bergeron qui table sur un taux de croissance de 2,2 % en 2017. Le gestionnaire de portefeuille estime que les politiques fiscales américaines auront un impact positif sur le PIB à court terme seulement.

Le vent d’incertitude a aussi des répercussions sur les devises, offrant ainsi moins d’opportunités qu’en temps normal. Placements Mackenzie considère que l’environnement macroéconomique est beaucoup plus favorable au dollar américain et mise ainsi sur une sous-pondération légère du dollar canadien par rapport à la devise américaine. Alain Bordeleau croit toutefois « que le dollar canadien est sous-évalué et que, même s’il va se déprécier à court terme, il devrait ensuite s’apprécier à 83 cents dans un horizon de 5 à 7 ans ».