En fait, le ministère des Finances ontarien s’est engagé l’automne dernier dans son document Perspectives économiques et revue financière de 2013 à revoir et considérer la réglementation appropriée pour l’encadrement des planificateurs financiers.
Le Financial Planning Standards Council (FPSC) vient quant à lui d’émettre ses recommandations au ministère des Finances de l’Ontario. Le FPSC considère qu’ « il est temps de reconnaître la profession puisque l’environnement actuel laisse le consommateur vulnérable ».
L’organisation recommande la création d’un ordre professionnel des planificateurs financiers qui aurait à l’œil l’intérêt du public. Par la même occasion, il faudrait reconnaître le titre de la profession dans la loi, dit le FPSC. Le Québec est pour le moment la seule province où le titre de planificateur financier est inscrit dans la loi.
Bien que contrairement à dans le passé, il n’y n’ait pas beaucoup de discussions sur le sujet au Québec en ce moment, admet Jocelyne Houle-LeSarge, un mouvement de la part d’une autre province pourrait changer la donne.
« Ça pourrait avoir une influence sur le domaine politique, car c’est une décision politique de créer un ordre professionnel. Si on regarde la profession comptable, quand les trois ordres comptables se sont fusionnés, les autres provinces ont commencé à emboîter le pas », rappelle-t-elle.
Deux poids, deux mesures
Néanmoins lorsqu’on lui demande quelles sont les chances que la création d’un ordre se réalise au Québec, elle dit : « … Je n’ai pas de réponse. »
D’un autre côté, elle reconnaît aussi que le Québec est avantagé. « Je dirais que nous sommes en avance par rapport aux autres provinces parce qu’au Québec le titre de planificateur financier est inscrit dans la loi. Nul ne peut s’appeler planificateur financier s’il ne possède pas le diplôme de l’IQPF. Nul ne peut prétendre faire de la planification financière s’il n’a pas le titre de planificateur financier. N’importe qui peut se dire planificateur financier ailleurs au Canada. »
Les planificateurs canadiens qui s’inscrivent au FPSC s’engagent de façon volontaire à suivre le code d’éthique, à payer les cotisations et à faire de la formation continue.
L’IQPF promeut tout de même la création d’un ordre des planificateurs financiers. Jocelyne Houle-LeSarge croit toujours que le public en bénéficierait.
« Un organisme de professionnels permet que ses membres soient jugés par les pairs. Il rassemble tous les professionnels sous un même toit et fait en sorte que la population sait à qui s’adresser s’ils ont un problème avec un planificateur financier ou s’ils ont besoin des services de l’un d’entre eux », explique-t-elle.
La protection du public est d’ailleurs soulignée dans les recommandations du FPSC.
« Un modèle professionnel pour les planificateurs financiers va donner la confiance aux consommateurs que leurs intérêts sont bien représentés et protégés par une entité formée d’experts », indique le communiqué de l’association.
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Photo : Bloomberg