Les sessions internet ouvertes sur le portail de Royal LePage ont connu «une ascension vertigineuse de 329% au lendemain des élections», souligne le fournisseur de services immobiliers au Canada.
Sur l’ensemble du mois de novembre, l’achalandage sur le site a bondi de 73,7 % comparativement à la même période en 2015.
De l’intention à l’achat
Selon une enquête nationale menée auprès de 1 226 professionnels de l’immobilier de Royal LePage, cet attrait américain continuera de progresser: 39,5% des répondants prévoient qu’un nombre encore plus important d’Américains demanderont des renseignements concernant l’immobilier canadien sous la présidence de Trump.
En novembre et en décembre 2016, une période habituellement calme dans le domaine immobilier nord-américain, 15,6 % des professionnels ont reçu des demandes de renseignements de cet ordre.
«Les migrants ont toujours considéré le Canada comme une destination de choix et leur intérêt pour s’y établir a connu une forte augmentation au cours de ces dix dernières années.Les États-Unis étaient déjà le pays d’origine d’une majorité des immigrants au Canada», explique Phil Soper, président et chef de la direction de Royal LePage.
Au cours du quatrième trimestre 2016, les Américains se sont surtout intéressés aux grands marchés canadiens. «L’Ontario, la Colombie-Britannique et le Québec représentent 72,7% des pages régionales que les Américains ont consultées», détaille Royal LePage.Les personnes cherchant à acheter une propriété chez nous étaient en grande majorité intéressées par le marché résidentiel, avec trois quarts (75,2%) de toutes les demandes de renseignements.
Soper considère qu’«en raison de l’importante population de l’Amérique, même une légère augmentation des ménages qui concrétisent cet intérêt initial et qui réussissent à mener à terme les procédures de demande d’immigration au Canada pourrait entraîner une hausse significative du nombre d’acheteurs provenant du sud de la frontière».
Montréal en ligne de mire
Au quatrième trimestre 2016, l’Ontario était la destination la plus recherchée par nos voisins du Sud, avec 41,4 % des pages régionales consultées par les Américains. Au cours de la même période, les inscriptions ontariennes ont connu une forte hausse, bondissant de 54,5 % par rapport à l’an dernier.
Selon l’enquête, 62,5 % des professionnels de l’immobilier interrogés ont indiqué que depuis octobre 2016, la région du Grand Toronto était le lieu que privilégiaient les potentiels acheteurs américains, et un peu plus du deux tiers d’entre eux (67,2 %) ont indiqué que le Grand Toronto était la région dans laquelle les Américains ont acheté le plus de propriétés au cours de la même période.
En troisième place, le Québec représentait 13,9 % de toutes les sessions ouvertes sur le site de Royal LePage, soit une augmentation sur douze mois de 17,6 %. 40% des répondants ont cité la région du Grand Montréal comme étant le marché québécois principalement envisagé par les Américains pour l’achat éventuel d’une propriété.
Plus de la moitié des professionnels de l’immobilier interrogés (53,3 %) qui ont vendu une propriété à un acheteur américain l’ont fait dans la région du Grand Montréal, alors que 20 % ont vendu une propriété à Québec ou à Mont-Tremblant. Selon 52,2 % des répondants québécois, la période qui suivra l’entrée en fonction de Donald Trump sera marquée par une augmentation des demandes de renseignements.