Dans ce contexte, François Têtu recommande un fonds négocié en Bourse (FNB) d’obligations, un FNB d’actions américaines et un FNB de technologie. Dans sa sélection, il a pris en compte la liquidité de ces titres, car l’écart entre le cours vendeur et le cours acheteur augmente indirectement les frais.
1. iShares 1-5 Laddered Corporate Bonds Index (CBO)
«À l’heure actuelle, je crois qu’il faut éviter de dépasser des échéances de cinq ans sur le marché obligataire», remarque François Têtu.
«Ce FNB d’iShares a l’avantage d’utiliser le principe de la roulette, c’est-à-dire qu’il place 20 % du portefeuille dans chacune des échéances allant de un à cinq ans. Cette approche permet aux investisseurs d’être moins pénalisés par une hausse de taux, puisque chaque année, une portion vient à échéance et est renouvelée par des obligations à taux plus élevés.»
L’indice DEX 1-5 Year Laddered Corporate Bond, composé d’obligations de sociétés canadiennes de qualité, est à la base de ce fonds. «Les cotes de crédit des émetteurs sont de A ou plus», note le conseiller.
L’échéance moyenne des 46 obligations en portefeuille est de 3,25 années (au 6 novembre 2013).
Quant au rendement moyen pondéré à l’échéance, il s’établit à 2,22 %.
Le ratio de frais de gestion (RFG) de ce FNB est de 0,28 %.
2. PowerShares Dividend Achievers (PFM)
«Ce fonds plus prudent peut jouer le rôle de placement central dans le portefeuille autour duquel graviteront d’autres idées, dit François Têtu. C’est un FNB plus défensif qui permet d’aborder le marché américain avec prudence.»
Ce FNB passif reproduit le rendement de l’indice Nasdaq US Broad Dividend Achievers (DAA), déduction faite des frais et des dépenses. Il est constitué de titres qui ont augmenté leur dividende pendant plus de 10 années consécutives. Il contient 210 titres, dont Johnson & Johnson, Procter & Gamble et Chevron.
Ce fonds est bien diversifié dans une dizaine de secteurs, les plus importants étant la consommation de base (24 %), l’énergie (18 %) et les produits industriels (13 %).
«Ce FNB inscrit à la Bourse de New York a la particularité de permettre d’éviter la taxe américaine sur les dividendes dans un compte REER, souligne le conseiller. Dans le compte régulier, le particulier peut récupérer les retenues fiscales en faisant sa déclaration de revenus.»
Le rendement annualisé sur trois ans de PFM est de 14,79 % (au 30 septembre), par rapport à 16,27 % pour l’indice S&P 500. Le ratio cours/bénéfice du portefeuille est de 15,84, alors que le ratio cours/valeur comptable est de 3,01.
Ses distributions procurent un rendement de 1,72 % (au 6 novembre).
Ses frais annuels sont établis à 0,58 %, soit 0,10 % de moins que l’iShares S&P US Dividend Growers Index Fund CAD-Hedged (CUD), un produit semblable.
3. iShares U.S. Technology (IYW)
«Je crois qu’il est important de garder une présence dans le secteur technologique», explique François Têtu, qui recommande une pondération dans les 5 %.
Ces titres ont bien progressé ces dernières années, si bien que IYW affiche un rendement annualisé de 11,44 % sur cinq ans (au 30 septembre).
Cependant, le secteur est devenu assez coûteux. Le ratio cours/bénéfice de ce FNB est de 22,5, tandis que son ratio cours/valeur comptable est de 4,49 (au 31 octobre).
François Têtu croit toutefois que le secteur technologique offre encore un potentiel de croissance. «Je crois en la capacité des États-Unis d’inventer de nouvelles technologies qui pourront alimenter une bonne croissance boursière, dit-il. Je pense en outre à l’impression 3D qui pourrait changer la donne dans le secteur manufacturier américain.»
Inscrit à la Bourse de New York, l’iShares U.S. Technology est conçu pour reproduire les rendements de l’indice Dow Jones U.S. Technology. Il comprend 142 titres, dont Apple, Microsoft et Google.
Son RFG est de 0,46 %.