L’indice Mercer de la santé financière des régimes de retraite, qui illustre leur ratio de solvabilité, s’établissait en effet à 103 % le 19 décembre dernier, comparativement à un score de 92 % trois mois auparavant et au début de 2016.
Cette embellie, survenue principalement après l’élection du nouveau président américain, est attribuable à une hausse des taux d’intérêt à long terme, ainsi qu’au dynamisme des marchés boursiers.
« La récente augmentation des taux d’intérêt à long terme et les nouveaux sommets enregistrés par les marchés boursiers n’auraient pas pu tomber à un meilleur moment pour les promoteurs de régimes à prestations déterminées canadiens. L’élection de Donald Trump semble avoir amorti le coup auquel de nombreux promoteurs de régimes se préparaient en 2017 », a indiqué F. Hubert Tremblay, conseiller principal du domaine Retraite chez Mercer.
Bien que 2016 se termine sur une note positive, plusieurs des promoteurs de régimes à prestations déterminées doivent toujours s’attendre à une hausse des cotisations en 2017 et dans les années subséquentes. De nombreux promoteurs ont déposé des évaluations actuarielles à la fin de 2013, lorsque la santé financière des régimes de retraite était meilleure que maintenant.
Or, une grande partie de ces promoteurs ont soumis de nouvelles évaluations à la fin de 2016, et la plupart d’entre elles révéleront une détérioration de la santé financière des régimes au cours des trois dernières années. Les principales exceptions devraient être les régimes enregistrés au Québec, où des règles de capitalisation différentes s’appliquent, de même que les régimes des entreprises sous réglementation fédérale (banques, compagnies aériennes, sociétés de transport) qui doivent déposer une évaluation chaque année.
Le récent redressement de la situation financière de leurs régimes, combiné à leur inquiétude grandissante à propos des risques futurs, incite certains promoteurs de régimes à réduire leur exposition au risque en se tournant davantage vers les titres à revenu fixe ou en transférant certains éléments de passif par des opérations de souscription de rentes. « Le quatrième trimestre a été l’un des plus occupés sur le marché des rentes collectives, et 2017 s’annonce comme une année marquante pour ces types d’opérations de transfert de risques », a souligné F. Hubert Tremblay.