« Il est très étonnant qu’autant de gens disent ne pas avoir assez de connaissances sur la planification financière et affirment avoir un plan financier, note Jocelyne Houle-LeSarge, présidente directrice générale de l’IQPF. C’est à se demander si les gens qui ont répondu oui à la question savent réellement ce qu’est un plan financier et ce qui le compose? »

L’IQPF considère tout de même encourageant le fait que 83% des répondants aient dit écouter rarement ou jamais les conseils financiers de « proches qui n’ont pas de formation ou d’expertise reconnue sur les questions financières ».

Même si 85 % des répondants affirment avoir déjà entendu parler de la profession, seulement 52 % perçoivent des différences entre un planificateur financier et un conseiller financier. Le sondage démontre aussi que plusieurs champs d’expertise de la profession sont encore méconnus. Si les expertises en placement, finances, et retraite, sont régulièrement mentionnées, celles de la fiscalité de l’assurance, de la succession, et des aspects légaux ne sonnent aucune cloche pour la majorité des gens.

Informer pour protéger

« Je rencontre beaucoup de gens dans les conférences et pour certains juste faire un budget ça paraît gros ! », raconte Jocelyne Houle-LeSarge. Celle-ci considère que c’est un des devoirs de l’IQPF de protéger la population en les informant mieux. C’est d’ailleurs la deuxième année que lQPF lance une campagne d’information.

« La première année que nous avons lancé la campagne, 2012, nous sommes passés de 700 à 45 000 visites sur notre site Internet. Parmi ces gens, 15 000 se sont inscrits pour recevoir notre bulletin et il y en a très peu qui ont demandé à être retirés de la liste », mentionne Jocelyne Houle-LeSarge.

Le sondage, réalisé dans le cadre de la Semaine de la planification financière, comprenait des questions sur les types de professionnels en matière de planification financière et non sur les produits, précise-t-elle néanmoins. « Ce n’est pas ce qu’on cherchait à mesurer. Les planificateurs financiers font eux-mêmes affaires avec des experts. Avec tous les produits qui existent en assurance par exemple, il y a de quoi en perdre son latin ! »

En ce qui trait à ce que l’industrie fait pour régler les lacunes des gens en matière de connaissances sur la planification financière, la directrice de l’IQPF considère qu’elle contribue déjà. « Les grandes institutions placent des publicités dans lesquelles elles offrent leurs services », explique-t-il.

Le sondage de l’IQPF a été réalisé par Léger, du 28 au 30 octobre 2013, auprès de 1000 Québécois de 18 ans ou plus.