Percée en épargne collective
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FI : Avez-vous développé cette plateforme à l’interne ?

RF : Cette solution a été créée à l’interne. Nous avons développé certaines passerelles entre différentes technologies et applications disponibles, y compris Fundserv, par exemple.

FI : Quelle sera l’accessibilité à ce nouvel outil ?

RF : Il faut être inscrit chez PEAK pour avoir le droit de distribuer [ces produits par l’intermédiaire de notre outil]. Notre division Valeurs mobilières PEAK, qui est inscrite auprès de l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM), nous permet de rendre les FNB accessibles.

Les conseillers devront avoir effectué la formation requise avant d’offrir ces produits à leurs clients. En fait, que les conseillers aient ou non l’intention de s’inscrire, qu’ils désirent se servir ou non de l’outil, nous les encourageons tous à suivre la formation. Les FNB sont des produits complexes, et nous pensons que c’est important, notamment en raison de tout ce que l’on entend concernant les frais et les robots-conseillers. Les FNB constituent une solution à bas prix, notamment pour les petits clients, ceux qui ne peuvent pas se permettre des honoraires ou des frais élevés.

FI : Quels sont les types de FNB disponibles ?

RF : Il y a près de 300 FNB disponibles sur la plateforme. (NDLR : À la fin d’octobre, 455 FNB étaient inscrits à une Bourse canadienne). Nous avons choisi de ne pas inclure les fonds à haut risque, ceux qui utilisent du levier et ceux qui génèrent du commissionnement de suivi, car pour nous, il s’agit d’un outil qui doit être utilisé dans les comptes à honoraires à bas frais.

Notre équipe de conformité s’assure que les produits sont conformes.

FI : Quels sont les frais d’utilisation de votre outil ?

RF : Les frais associés à l’utilisation de l’outil dépendent de plusieurs facteurs. Il y a d’abord son utilisation, c’est-à-dire le choix des produits que les clients effectuent, mais aussi le type d’inscription relatif au conseiller, ainsi que le système utilisé par le conseiller, car il y a plusieurs systèmes chez nous.

FI : Quelles attentes nourrissez-vous avec cet outil ?

RF : Nous avons été surpris lors du lancement que nous avons fait il y a quelques jours, car l’engouement a été très fort. Les conseillers nous disent qu’ils sont très heureux. Certains comptaient s’en servir beaucoup, et d’autres, même s’ils n’ont pas vraiment l’intention de s’en servir, nous ont fait connaître leur intention d’aller chercher leur formation. Ils comptent en parler avec leurs clients, étudier avec eux les avantages et les désavantages selon leur situation, et s’ils voient que ça peut être positif, ils pourraient s’en servir.

Nous ne portons aucun jugement sur l’utilisation d’un produit plutôt qu’un autre, nous désirons seulement nous assurer que les conseillers soient le plus polyvalents possible.

FI : Est-ce que l’éventuelle abolition des commissions intégrées vous fera poser d’autres actions ?

RF : Si les commissions sont abolies, les comptes à honoraires doivent prendre la place. Nous en parlons à nos conseillers depuis des années. Des études et des sondages sur l’utilisation des comptes à honoraires démontrent d’ailleurs que nous nous inscrivons parmi les premiers dans tout le Canada en matière de taux de pénétration en ce qui a trait à l’utilisation de comptes à honoraires. Pour nous, pour les conseillers, les comptes à honoraires représentent la solution, et il n’y a pas d’autres options s’il n’y a plus de commission de suivi. Cette «migration» était donc notre première grande action, et la deuxième, c’est d’offrir un accès aux FNB afin de servir les plus petits clients.

Maintenant, nous continuons à travailler sur des solutions technologiques et informatiques à l’interne afin de fournir aux conseillers des outils qui ne sont pas très chers pour le client, et qui sont conçus pour servir beaucoup de clients plus petits. Par exemple, des outils administratifs qui permettent de réduire certains coûts.

Il est important de parler de ces enjeux. Il ne faut surtout pas que les conseillers restent assis, que les firmes soient là à attendre que le train passe. Il est important que le conseil soit préservé dans les services financiers. Nous y croyons énormément, et sans le conseil, spécialement sans le conseiller indépendant, nous pensons que le consommateur y perdra au change.