La BMO profiterait ainsi du développement de ses activités aux États-Unis depuis l’acquisition de Marshall & Ilsley (M&I) en juillet 2011. Cette transaction a permis à la banque canadienne de doubler ses activités au sud de la frontière.
« La Banque de Montréal a fait une grande percée aux États-Unis, ce qui augmente leur force de frappe, explique Ian Nakamoto, directeur de la recherche chez MacDougall, MacDougall & MacTier. Les analystes négatifs sont maintenant contraints de saluer la stratégie de la banque. »
Tom Flynn, chef des finances de BMO, attribue le succès en Bourse de sa banque à ses services commerciaux, à une tendance favorable au Canada et à une forte division de gestion du patrimoine. « Les investisseurs reconnaissent que nos activités nord-américaines sont diversifiées », écrit-il dans un courriel.
L’action de la BMO s’échange à un multiple inférieur à celui des cinq autres grandes banques canadiennes depuis aoûts 2010, note Bloomberg. « Cela attire inévitablement l’attention des investisseurs, reconnaît M. Nakamoto. Ça laisse entendre que l’action continuera de monter. »
David Baskin, de Baskin Financial à Toronto, reconnaît que BMO est une « belle histoire ». Malgré tout, le gestionnaire de portefeuille n’investit pas dans la quatrième banque du pays. Il constate que les résultats de son acquisition M&I a fait mieux que prévu, mais il attribue ce bon coup à un contexte plus favorable. « Une bonne part des bénéfices qu’on nous a présentés provient de la reprise du marché immobilier chez nos voisins du sud, répond-il. J’aimerais voir ce qui arrivera lors d’une année normale. »