Au sein du secteur énergétique, M. Vali, qui se spécialise dans les ressources naturelles pour Signature, accorde sa préférence aux producteurs de pétrole. « Les perspectives de prix sont positives. Dit-il. Le pétrole est bien placé pour bénéficier de la croissance économique mondiale, compte tenu des contraintes qui pèsent sur l’offre dans le monde entier. »
On a beaucoup parlé, dit M. Vali, de l’impact négatif du ralentissement économique chinois sur le prix de toutes les ressources naturelles. On craint dans certains cercles que le ralentissement de la croissance dans les pays émergents marque la fin du cycle exceptionnel des marchandises. « Ce type de réflexion est simpliste, dit-il. Le secteur des ressources naturelles est hétérogène, et il est nécessaire d’évaluer les données fondamentales de chaque marchandise. »
Prenons par exemple le pétrole. M.Vali dit que le changement d’orientation de l’économie chinoise en faveur de la consommation intérieure, qui réduit la dépendance du pays sur les importations, « est un atout net pour le pétrole car il stimule la consommation pétrolière interne ».
Une tendance positive pour les producteurs de pétrole aux États-Unis, dit M. Vali, est que l’écart entre les prix West Texas Intermediate (point de repère américain pour le pétrole brut) et Brent (étalon international) s’est réduit. Les producteurs de pétrole de l’Ouest canadien reçoivent actuellement une réduction par rapport au prix WTI pour leur pétrole, ajoute-t-il.
En contraste avec ces perspectives généralement positives pour le prix du pétrole, M. Vali considère que les prix pétroliers nord-américains continueront à demeurer déprimés pendant quelque temps encore.
Concernant les métaux de base, M. Vali note que certaines marchandises comme l’aluminium et le nickel n’ont jamais participé à la poussée générale du prix des marchandises pendant la décennie écoulée.
Le cuivre et le minerai de fer ont bel et bien participé à cette augmentation et « devraient continuer à se comporter particulièrement bien ». Selon M. Vali, cela reflète les données fondamentales propres à chacune de ces marchandises, qui les ont poussées toutes deux à la hausse.
Prenons par exemple de minerai de fer, matière première de la sidérurgie. Le marché est trop pessimiste sur le prix du minerai de fer, indique M. Vali. « La Chine, importante productrice de cette marchandise, la produit au prix fort, ce qui tend à soutenir un prix plus élevé du minerai. » De plus, ajoute-t-il, les importations chinoises de minerai de fer sont assez robustes.
À propos de l’or, M. Vali note que la perspective d’une croissance économique mondiale plus vigoureuse et la fin des politiques monétaires accommodantes, surtout aux États-Unis, est un point négatif pour le métal jaune. « Mais tout de même, dit-il, l’or fournit une sorte d’assurance pour le cas où les banques centrales ne réussiraient pas à mettre en place une relance économique soutenue et où les marchés financiers mondiaux souffriraient d’une perte de confiance.
Signature Gestion mondiale d’actifs est un groupe de gestion de portefeuille séparé sous l’autorité de Placements CI. Les responsabilités de M. Vali comprennent celles de gestionnaire principal du Fonds de ressources mondiales Signature CI et de la Catégorie de société ressources mondiales Signature CI , de la Catégorie de société énergie mondiale Signature CI et de la Catégorie de société aurifère Signature CI . M. Vali s’est joint à l’équipe Signature en 2000 et a la responsabilité d’environ 3 G$ d’actifs répartis sur plusieurs fonds.
À compter du 26 juillet de cette année, Signature a changé les mandats de ses fonds de ressources canadiennes en fonds de ressources. « Les sociétés canadiennes ont une forte présence dans l’industrie mondiale des ressources naturelles, dit M. Vali, mais il y a certains segments de cette industrie où les sociétés canadiennes sont sous-représentées et où il y a aussi des sociétés à propriété étrangère qui offrent de meilleures occasions que leurs homologues canadiennes. »
À la fin du mois d’août, le Fonds de ressources mondiales Signature, avec 55 noms, détenait 48,6 % de sociétés canadiennes, 28,4 % de sociétés américaines et 11 % de sociétés internationales.
Le secteur énergétique représentaient 60, 1% du portefeuille et les matériaux 27,9 %. Au sein de l’énergie, « une pondération importante est dans des thèmes américains non classiques, domaine qui offre à la fois croissance et valeur », dit M. Vali.
Ici, son avoir le plus important est Pioneer Natural Resources Co. PXD , une grosse société indépendante de prospection et de production. Pioneer a « beaucoup de terrains » dans le bassin pétrolier de Permian. Elle a aussi une zone schisteuse à Eagle Ford, thème non classique du gaz naturel. Les deux sont au Texas. Dans le bassin de Permian, la compagnie se livre à des forages dans la région de Wolf Camp, où elle a accès à des zones multiples, dit M. Vali. « Les résultats initiaux sont prometteurs et le marché sous-estime la taille de cette ressource. »
Une société intermédiaire de production de pétrole et de gaz naturel entièrement canadienne qui se trouve parmi les plus gros avoirs du Fonds de ressources naturelles Signature est Tourmaline Oil Corp. La société est concentrée sur le bassin sédimentaire de l’Ouest canadien et a « de bonnes perspectives de croissance ».
Tourmaline fore dans ses zones de Deep Basin en Alberta en utilisant une combinaison de techniques classiques et non classiques. Parmi ses intérêts en milieu de chaîne, Tourmaline a le plein contrôle opérationnel du « traitement du gaz naturel et de l’infrastructure de transport » dans ses deux zones de base : celle de Deep Basin et celle de Greater Peace River High. « Cette action a l’air chère considérant les bénéfices à court terme et les estimations des flux de trésorerie de la société, dit M. Vali, mais celle-ci ne reçoit pas le plein crédit de la taille de sa ressource. »
Un acteur énergétique mondial basé au Canada qui est en train de « subir une importante restructuration afin de dégager de la valeur et de rembourser ses dettes » est Talisman Energy Inc. Cette action est détenue dans plusieurs produits Signature, dit M. Vali, notamment le fonds de ressources mondiales. La compagnie a eu « des résultats décevants dans certains de ses segments commerciaux, y compris ses actifs en Mer du Nord ».
Le directeur général de Talisman Hal Kvisle a mis en vente certains des actifs de la société, dit M. Vali. Plus récemment, l’investisseur activiste Carl Icahn a acheté une part de 6 % dans la société. M. Vali considère que l’implication de M. Icahn dans Talisman « pourrait accélérer les ventes d’actifs et la réalisation de la valeur ».
Deux grosses sociétés mondiales de ressources naturelles diversifiées qui figurent parmi les 10 avoirs principaux du Fonds de ressources mondiales Signature sont Rio Tinto et BHP Billiton. Ces deux compagnies sont parmi les plus grosses productrices mondiales de minerai de fer, dit M. Vali. Les actions de Rio Tinto, précise-t-il, sont sous-évaluées par rapport à ses attentes en matière de croissance des flux de trésorerie. « L’optimisme qui entoure le prix du minerai de fer est déjà incorporé à l’évaluation de l’action. »
En plus du minerai de fer, BHP Billiton a aussi des intérêts pétroliers et charbonniers substantiels, dit M. Vali. « L’action est à un prix raisonnable considérant ses estimations de bénéfices par action futurs. »
Plus tôt cette année, M. Vali a beaucoup réduit son avoir dans Teck Resources, qui est la plus grosse société minière diversifiée canadienne. « La société reçoit un pourcentage important de ses profits bruts du charbon, et le prix de cette matière première a beaucoup diminué. »